À QUEL ÂGE COMMENCE-T-ON À OBSERVER UN RELÂCHEMENT DE L’OVALE DU VISAGE ?

Faire disparaître les bajoues

Le relâchement de l’ovale du visage est l’une des préoccupations esthétiques les plus fréquentes en consultation de médecine à visée esthétique. Subtil, progressif et multifactoriel, il marque souvent le passage d’un visage jeune, tonique et dessiné vers des contours moins nets, avec une impression de fatigue ou de perte d’harmonie.
Si le relâchement de l’ovale du visage constitue une réalité universelle, son âge d’apparition est variable.
Comprendre à quel âge ces modifications apparaissent suppose de s’intéresser aussi bien à la biologie du vieillissement cutané qu’aux facteurs environnementaux et individuels qui accélèrent ou retardent ces transformations.

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Le vieillissement cutané : un processus progressif et inéluctable

L’évolution de l’ovale du visage fait partie du processus naturel de vieillissement de la peau. Contrairement aux idées reçues, ce phénomène ne commence pas tardivement, mais dès le début de l’âge adulte. À partir de la vingtaine, la production de collagène, d’élastine et d’acide hyaluronique — les trois éléments qui assurent fermeté et élasticité — diminue progressivement.
Dans les premières années, ces changements restent invisibles : la peau garde un aspect lisse, ferme et tonique. Mais en profondeur, ses fondations commencent à s’affaiblir. Avec le temps, cette fragilisation entraîne un relâchement des tissus. L’affaissement de l’ovale du visage ne survient donc pas brutalement : il est la conséquence d’une accumulation de micro-transformations biologiques qui, peu à peu, modifient l’équilibre du visage.

Premières modifications perceptibles entre 30 et 40 ans

Chez la plupart des personnes, les premiers signes de relâchement de l’ovale du visage apparaissent entre 30 et 40 ans. Ils restent souvent discrets : la ligne mandibulaire perd un peu de netteté, les sillons nasogéniens commencent à se creuser et la partie inférieure du visage paraît légèrement alourdie.
Ces changements s’expliquent par deux phénomènes principaux. D’une part, le derme s’amincit progressivement et perd une partie de ses fibres élastiques. D’autre part, les tissus graisseux situés sous la peau se déplacent doucement vers le bas sous l’effet de la gravité. Chez certaines personnes, notamment celles dont la peau est fine ou la mâchoire peu dessinée, ces signes peuvent apparaître dès la trentaine.

Relâchement de l’ovale du visage à la quarantaine

Si la trentaine peut déjà laisser entrevoir quelques changements subtils, c’est généralement à partir de la quarantaine que le relâchement de l’ovale du visage devient réellement visible. Les joues perdent de leur volume, la ligne mandibulaire s’adoucit et les premières bajoues commencent à apparaître.
Ce phénomène s’explique par une accélération du vieillissement des tissus. La production de collagène diminue nettement, l’élastine se fragilise et la graisse superficielle glisse vers le bas. L’ovale du visage s’alourdit alors, non seulement en raison de la perte de tonicité cutanée, mais aussi du fait de la redistribution des volumes.
La quarantaine représente ainsi un tournant pour beaucoup de patients : c’est souvent à cet âge que l’on commence à percevoir de vraies modifications du profil et des contours du visage.

Après cinquante ans : le relâchement devient franc

Le passage à la cinquantaine accentue la perte d’harmonie de l’ovale du visage. La résorption osseuse, phénomène naturel et inévitable, réduit le soutien structurel. Les pommettes perdent en projection, les joues s’affaissent et le menton peut sembler reculer. Cette fragilisation de la charpente osseuse favorise la descente des tissus et accentue le relâchement.
Chez la femme, la ménopause joue un rôle clé. La chute brutale des œstrogènes accélère la diminution du collagène et la fonte graisseuse. En quelques années, la peau perd une part importante de sa densité et de son élasticité. C’est souvent à cette période que l’ovale du visage se transforme de manière plus marquée, avec l’apparition de bajoues prononcées et d’un angle cervico-mentonnier moins net.

Les variations individuelles

Il serait simpliste de fixer un âge universel d’apparition du relâchement du visage. En réalité, les variations sont importantes. Certains patients conservent un ovale net bien au-delà de la cinquantaine, grâce à une bonne génétique, une ossature solide et une bonne hygiène de vie. D’autres patients, au contraire, voient apparaître un relâchement dès 30 ou 35 ans, sous l’effet de facteurs de risque connus.
L’exposition solaire chronique est l’un des principaux. Les rayons ultraviolets endommagent les fibres de collagène et d’élastine, accélérant ainsi le vieillissement cutané. Le tabac est un autre facteur bien établi : il diminue la vascularisation, favorise le stress oxydatif et fragilise les tissus de soutien. Le stress, le manque de sommeil, une alimentation déséquilibrée ou des variations de poids répétées contribuent également à affaiblir la peau et à accélérer la perte de fermeté de l’ovale.

Différences entre hommes et femmes

Le relâchement de l’ovale du visage concerne aussi bien les femmes que les hommes, mais son évolution diffère selon le sexe. Chez la femme, la ménopause marque un tournant décisif. La chute brutale des hormones, et en particulier des œstrogènes, entraîne une perte rapide de collagène et d’élasticité. La peau devient plus fine, moins ferme, et l’ovale du visage perd de sa définition dès la cinquantaine. C’est une période où les changements peuvent paraître soudains et particulièrement visibles.
Chez l’homme, la situation est différente. Grâce à une masse musculaire plus importante et à une ossature naturellement plus dense, la structure du visage reste soutenue plus longtemps. Le relâchement cutané apparaît donc plus tardivement. Toutefois, passé 60 ans, le phénomène devient souvent plus marqué, avec des bajoues prononcées, un cou relâché et un alourdissement global de la partie inférieure du visage.
Ces différences expliquent pourquoi les stratégies de prise en charge doivent être adaptées. Les femmes bénéficient souvent de traitements de prévention dès la quarantaine, tandis que les hommes consultent plus tard, lorsque les signes sont déjà bien installés. Dans les deux cas, un diagnostic personnalisé permet de proposer la meilleure approche pour préserver l’harmonie et la jeunesse des traits.

Facteurs précoces vs. tardifs : pourquoi certains visages se relâchent dès 30 ans et d’autres plus tard ?

L’âge d’apparition du relâchement de l’ovale du visage n’est pas le même pour tout le monde. Chez certaines personnes, les premiers signes se manifestent dès la trentaine, alors que d’autres conservent une mâchoire nette et bien dessinée jusqu’à la cinquantaine. Cette variabilité s’explique par une combinaison de facteurs génétiques, hormonaux et environnementaux.
Les visages touchés précocement sont souvent ceux dont la peau est fine, moins riche en collagène et en élastine, ou encore ceux dont l’ossature est peu marquée. L’absence d’une charpente osseuse solide favorise la descente des tissus mous, ce qui alourdit rapidement la partie inférieure du visage. Le tabac, l’exposition solaire non protégée, le stress ou les variations de poids répétées accélèrent également le processus et donnent parfois l’impression d’un vieillissement prématuré.
À l’inverse, certains profils résistent mieux. Une peau épaisse, une mâchoire bien définie et un capital génétique favorable retardent l’apparition des signes visibles du temps. Chez ces patients, l’affaissement de l’ovale n’apparaît souvent qu’après cinquante ans. Si le vieillissement est inéluctable, son rythme et son expression sont propres à chacun.

Perception subjective vs. signes objectifs : le regard du patient et celui du médecin

Une dimension importante du relâchement de l’ovale du visage réside dans l’écart entre la perception du patient et l’évaluation médicale. Beaucoup de personnes ne prennent conscience de ces changements que lorsqu’ils deviennent évidents, le plus souvent autour de la quarantaine. Elles associent alors cette transformation à un événement brutal, comme si le visage avait soudainement vieilli.
En réalité, le processus est progressif et commence bien plus tôt. Le médecin est en mesure de repérer des signes subtils dès leurs premières manifestations : une perte de netteté au niveau de l’angle mandibulaire, l’apparition d’ombres discrètes au niveau des bajoues, un léger affaissement des pommettes. Ces indices, presque imperceptibles pour un œil peu expérimenté, traduisent déjà une modification de la structure du visage.
Cette différence entre perception subjective et signes objectifs explique pourquoi de nombreux patients consultent tardivement, persuadés d’avoir « vieilli en un an », alors que le relâchement s’était amorcé plusieurs années auparavant. L’accompagnement médical permet de replacer ces changements dans leur véritable temporalité et de rassurer en rappelant qu’il s’agit d’un phénomène naturel, progressif et attendu.

Évolution culturelle et sociologique : un relâchement perçu plus tôt aujourd’hui

L’âge auquel le relâchement de l’ovale du visage est perçu ne dépend pas seulement de la biologie, mais aussi du contexte culturel et sociologique. Dans nos sociétés actuelles, où l’image occupe une place centrale et où la jeunesse est valorisée, les attentes esthétiques se sont durcies. Il y a encore quelques décennies, un léger affaissement autour de la quarantaine était considéré comme naturel et socialement accepté. Aujourd’hui, il est souvent interprété comme un signe de vieillissement prématuré.
L’omniprésence de la photographie numérique, des visioconférences et des réseaux sociaux accentue cette vigilance. Chacun observe son visage avec plus d’attention, détectant plus tôt qu’autrefois des changements qui restent pourtant subtils. Ainsi, la notion d’“âge d’apparition” du relâchement n’est pas uniquement une réalité médicale : elle est aussi façonnée par le regard social.
Le médecin est de plus en plus souvent consulté par des patients jeunes, parfois dès la trentaine, inquiets d’une perte de définition de leur ovale. Dans bien des cas, il s’agit moins d’un relâchement cliniquement marqué que d’une sensibilité accrue aux standards contemporains de jeunesse et d’harmonie faciale. Le rôle du médecin est alors de replacer ces demandes dans leur juste contexte, en distinguant ce qui relève du processus biologique naturel et ce qui correspond à une perception culturelle.

Photo of doctor Valeria Romano in Geneva

Article written by Dr Romano Valeria

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