Home » Infographic » Les injections de toxine botulique pour la transpiration excessive sont-elles douloureuses ?
Le traitement de l’hyperhidrosis axillaire primaire par injection de botulinic toxin est aujourd’hui considéré comme l’une des solutions les plus efficaces pour maîtriser une transpiration excessive qui résiste aux traitements classiques. Son efficacité est bien documentée, tout comme son excellent profil de sécurité. Mais une question revient souvent en consultation : “Est-ce que les injections sont douloureuses ?”
Il est légitime pour tout patient de s’interroger sur la sensation que peut provoquer un acte médical, surtout lorsqu’il implique plusieurs points d’injection dans des zones sensibles du corps. La perception de la douleur dépend de plusieurs facteurs, notamment la sensibilité individuelle, la technique d’injection et l’accompagnement proposé par le médecin.
Les injections de toxine botulique contre l’hyperhidrose sont bien tolérées par la majorité des patients, et ne provoquent pas de douleur importante. Il s’agit d’ injections intradermiques superficielles, réalisées à l’aide d’aiguilles très fines, similaires à celles utilisées pour les tests allergologiques cutanés ou la mesotherapy.
L’injection au niveau de chaque point est rapide, de l’ordre de quelques secondes, et l’inconfort ressenti est comparable à une piqûre de moustique ou une micro-griffure. La zone peut présenter une légère sensation de brûlure passagère ou un picotement, mais la douleur ne persiste généralement pas au-delà de quelques minutes. Cette tolérance élevée est en partie due à la faible profondeur de l’injection, qui n’atteint ni les muscles ni les nerfs.
Toutes les zones du corps ne présentent pas la même sensibilité au moment de l’injection. La perception douloureuse varie en grande partie en fonction de la densité des terminaisons nerveuses présentes dans la peau, ce qui rend l’injection au niveau de certaines régions plus tolérable que d’autres.
Les aisselles constituent, de loin, la zone la plus fréquemment traitée et également la mieux supportée par les patients. La peau y est souple, peu innervée, et les injections provoquent un inconfort très modéré. Dans la majorité des cas, aucune anesthésie locale n’est nécessaire. De nombreux patients décrivent l’acte comme une simple gêne, parfois même comme totalement indolore.
Pour améliorer le confort, une anesthésie locale par crème à base de lidocaïne est souvent proposée. Chez les patients particulièrement sensibles, une anesthésie loco-régionale — de type bloc nerveux — peut être réalisée en cabinet médical, permettant ainsi de garantir une séance quasiment indolore sans altérer l’efficacité du traitement.
Pain management does not depend solely on the treated area: it also relies on preparation, the physician’s technique, and patient support. An experienced doctor will use very fine, single-use needles to minimize pain, adjust the injection speed and depth to avoid discomfort from excessive pressure, employ distraction or breathing techniques if the patient is anxious, and anticipate sensitivity with local anesthesia when indicated.
Furthermore, the patient is reassured during the consultation: no prolonged or disabling pain is to be expected after the procedure. It is possible to resume professional and social activities immediately.
In the hours following the session, it is common to observe mild local side effects, which are not strictly considered pain: increased sensitivity to touch, a feeling of tension or warmth, or slight swelling, more frequent in sensitive areas such as the palms or feet. These manifestations are temporary and resolve spontaneously within 24 to 48 hours. They do not require specific treatment. Analgesics are generally not necessary, except possibly taking paracetamol if needed.
In both aesthetic and functional medicine, the quality of the patient’s experience is central to care. This includes clear and precise information, a well-prepared session in a reassuring environment, and a physician attentive to the patient, adjusting their technique according to individual sensitivity. Patients who fear needles or pain often benefit from tailored psychological support, combining guided breathing, verbal reassurance, and a gradual approach. In practice, patient feedback is very positive. The functional benefit achieved—particularly the significant reduction in sweating—far outweighs the brief discomfort experienced during the injection. This lasting efficacy, combined with a marked improvement in quality of life, leads the vast majority of patients to continue treatment and repeat sessions without hesitation.
Il est légitime de se demander si la tolérance aux injections de toxine botulique varie en fonction du sexe, notamment lorsqu’il s’agit d’un traitement à visée fonctionnelle comme celui de l’hyperhidrose. Bien que la douleur perçue soit avant tout subjective et multifactorielle, des différences physiologiques et comportementales peuvent exister entre les hommes et les femmes, et influencer l’expérience du traitement.
Sur le plan biologique, la peau des femmes est généralement plus fine et plus vascularisée, ce qui peut la rendre plus sensible aux injections superficielles. De plus, certaines phases du cycle menstruel – en particulier la phase lutéale (prémenstruelle) – sont associées à une hypersensibilité accrue à la douleur, en raison de la variation des niveaux hormonaux, notamment de la progestérone.
Cependant, en pratique clinique, il est souvent observé que les femmes expriment une plus grande tolérance émotionnelle à l’inconfort que les hommes, notamment parce qu’elles sont davantage habituées aux soins esthétiques (épilation, soins dermatologiques, injections esthétiques). Chez les hommes, l’acte médical peut être vécu avec une intensité particulière.
La différence entre hommes et femmes reste modérée dans le cadre de l’hyperhidrose. L’inconfort dépend avant tout de la zone anatomique traitée, du niveau d’appréhension du patient, et de l’expertise du médecin. Une bonne préparation, une information claire, et l’adaptation du protocole (anesthésie locale si nécessaire) permettent à chacun de bénéficier du traitement dans des conditions optimales, quel que soit son sexe.
Article written by Dr Romano Valeria
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