La longévité des résultats obtenus après une injection de toxine botulique dépend de plusieurs paramètres, à la fois anatomiques, biologiques et techniques. Chaque viso réagit différemment selon sa structure musculaire, son métabolisme et la stratégie thérapeutique employée.
- La zone anatomique traitée : la durée d’action du traitement varie selon le muscle ciblé. Tous les muscles du visage ne réagissent pas avec la même intensité ni la même constance. Les muscles du front, plus plats et généralement très réceptifs, conservent souvent l’effet de la toxine pendant cinq à six mois. En revanche, les muscles périoculaires, très sollicités par les expressions du regard et du sourire, peuvent retrouver leur mobilité plus tôt, dès le troisième ou quatrième mois. De même, dans certaines indications comme le traitement de l’iperidrosi axillaire primaire la toxine est métabolisée plus rapidement, la durée de l’effet est donc plus courte.
Le rythme biologique propre à chaque patient : la réaction à la toxine botulique dépend aussi du fonctionnement individuel de l’organisme. Certains métabolismes, plus rapides, régénèrent plus vite les connexions neuromusculaires, ce qui écourte la durée du résultat. Ce phénomène s’observe fréquemment chez les personnes très actives physiquement, les grands sportifs ou celles soumises à un stress chronique. Le manque de sommeil, une alimentation déséquilibrée ou un épuisement nerveux peuvent également influencer la vitesse de résorption du produit.
Le volume et l’intention thérapeutique de l’injection : la dose injectée et la philosophie du traitement jouent un rôle clé. Une approche légère, comme dans le cas du Baby tossina botulinica, produit un effet plus discret et plus éphémère, privilégiant la prévention et la modulation naturelle à la correction marquée. À l’inverse, un protocole plus classique, avec des doses adaptées à des muscles particulièrement actifs, offre une durée d’action plus longue.