QUAL È L’IMC PER LA CRIOLIPOLISI ?

Cryolipolyse : traitement par le froid

La criolipolisi est une technique médicale non invasive d’amincissement par le froid destiné à réduire des amas graisseux localisés, résistants à l’exercice physique et aux mesures diététiques classiques. Elle ne constitue ni un traitement de l’obésité, ni une méthode d’amaigrissement généralisé. L’efficacité et la sécurité du geste dépendent en grande partie du profil corporel du patient, en particulier de son indice de masse corporelle (IMC). Dès lors, une question revient régulièrement en consultation : quel IMC est acceptable pour bénéficier d’un traitement par cryolipolyse ?

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Rôle de l’IMC dans la sélection des patients pour la cryolipolyse

L’indice de masse corporelle (IMC), défini comme le rapport entre le poids (en kg) et la taille (en mètre) au carré, reste un indicateur de référence en médecine pour estimer le niveau de surcharge pondérale. Il permet de classer les patients selon les seuils suivants :

  • IMC < 18,5 : insuffisance pondérale.
  • IMC 18,5 – 24,9 : poids normal.
  • IMC 25 – 29,9 : surpoids.
  • IMC ≥ 30 : obésité (divisée en 3 grades).


Dans le cadre d’un traitement par cryolipolyse, l’IMC joue un rôle d’orientation, mais ne suffit pas à lui seul à déterminer la faisabilité du geste. Il s’agit d’un indicateur global, qui ne rend pas compte de la répartition du tissu adipeux, de la tonicité cutanée, ni du type de graisse (sous-cutanée ou viscérale), qui sont des critères déterminants pour la réussite du traitement.

IMC idéal pour une cryolipolyse efficace

Selon les données de la littérature médicale, la cryolipolyse donne les meilleurs résultats chez les patients dont l’indice de masse corporelle (IMC) se situe entre 20 et 27. Ces patients présentent une silhouette globalement équilibrée, mais avec de petits amas graisseux localisés, souvent au niveau de l’addome, des flancs, de la  cuscinetti trocanterici ou de la face interne des cosce. Ces zones bien délimitées, facilement accessibles à l’aspiration de l’applicateur, contiennent une graisse sous-cutanée que la cryolipolyse peut traiter efficacement.
Dans ces conditions, la technique offre des résultats visibles, harmonieux et durables. Elle ne modifie pas le poids global, mais permet une réduction ciblée et mesurable du volume des zones traitées, pour une silhouette plus affinée.

Peut-on proposer une cryolipolyse à un patient en surpoids ?

Il est tout à fait possible d’envisager une cryolipolyse chez un patient présentant un IMC compris entre 27 et 30, c’est-à-dire en situation de surpoids modéré, à condition que l’excès graisseux reste localisé, accessible, et stable dans le temps. Il ne s’agit pas de traiter la surcharge pondérale dans sa globalité, mais bien de cibler une ou deux zones précises, dans une logique de remodelage partiel.
Toutefois, plusieurs points de vigilance s’imposent dans cette situation :

  • L’évaluation doit exclure une obésité viscérale (graisse interne profonde), sur laquelle la cryolipolyse est inefficace.
  • Le relâchement cutané ne doit pas être marqué, sous peine d’obtenir un résultat insuffisant ou esthétiquement disgracieux.
  • Le patient doit être informé que la cryolipolyse ne fera pas baisser l’IMC, mais améliorera une zone précise de sa silhouette.

La cryolipolyse est-elle contre-indiquée chez les patients obèses ?

Chez les patients ayant un IMC supérieur à 30, la cryolipolyse n’est pas indiquée en première intention. Non seulement les amas graisseux sont souvent diffus et profonds, mais ils sont aussi associés à une composante viscérale importante, totalement inaccessible à cette technique.
Dans ce contexte, proposer une cryolipolyse serait inefficace, voire trompeur. Le traitement de l’obésité relève d’une prise en charge globale, médicale ou chirurgicale, incluant une stratégie nutritionnelle, une activité physique encadrée, et parfois une chirurgie bariatrique ou réparatrice.
La cryolipolyse pourra, en revanche, être envisagée en phase de stabilisation, chez un patient ayant perdu du poids, pour corriger une surcharge localisée résiduelle, à condition que la peau ait retrouvé un minimum de tonicité. Dans ce cas, elle vient en complément, comme un ‘outil de finition’.

IMC bas et cryolipolyse

La question de l’efficacité de la cryolipolyse chez les patients minces ou à IMC bas (inférieur à 20) se pose également. À première vue, ces patients pourraient sembler idéaux, car ne présentant pas de surcharge pondérale. Toutefois, plusieurs précautions doivent être prises.
D’une part, si le pli graisseux est trop peu épais, techniquement la séance est difficile à réaliser : l’aspiration est insuffisante, l’exposition au froid est mal répartie, et l’efficacité du traitement peut s’en trouver compromise. D’autre part, chez les patients très minces, le risque d’irrégularités de surface ou d’asymétries est accru, car le tissu adipeux est peu profond, et la peau parfois fine et peu élastique.
Enfin, il n’est pas rare que certains patients à IMC faible présentent une dysmorphophobie modérée ou des attentes irréalistes, qu’il convient de détecter avec tact. Le rôle du médecin est ici central pour poser des limites éthiques et éviter tout geste inadapté.

L’IMC ne suffit pas : vers une évaluation morphologique complète

Si l’IMC est un point de départ utile, il ne peut en aucun cas suffire à poser une indication de cryolipolyse. Une évaluation clinique complète reste indispensable. Elle doit inclure :

  • Une mesure du pli cutané : épaisseur du bourrelet graisseux au pincement. Il doit être supérieur à 2,5 cm pour que la cryolipolyse soit indiquée.
  • Une analyse de la qualité cutanée (élasticité, absence de relâchement majeur).
  • Une localisation précise de la graisseUne localisation précise de la graisse, afin de distinguer la graisse sous-cutanée, accessible à la cryolipolyse, de la graisse plus profonde.
  • Une évaluation du style de vie, du poids récent, et de la motivation du patient.


Cette approche personnalisée, fondée sur une vision globale du patient, conditionne l’efficacité du traitement et la qualité du résultat, bien au-delà de la simple interprétation d’un IMC.

Pourquoi un IMC stable est-il indispensable avant une cryolipolyse ?

Le poids du patient au moment du traitement influe directement sur la qualité et la durabilité des résultats. Une cryolipolyse réalisée dans un contexte de variation pondérale (perte ou prise de poids récente, régime en cours, troubles métaboliques actifs) risque de produire des effets difficilement évaluables, voire transitoires. C’est pourquoi il est recommandé que l’IMC soit stable depuis au moins trois mois avant d’envisager une séance de cryolipolyse.
Cette stabilité garantit que le pli adipeux ciblé correspond à une surcharge réelle et persistante, non liée à une variation de poids passagère. Un patient encore en phase d’amaigrissement risque de voir la zone concernée se réduire naturellement, rendant la séance inutile. À l’inverse, une reprise de poids après le traitement peut effacer les bénéfices obtenus.
Dans une démarche médicale rigoureuse, la cryolipolyse n’est proposée qu’une fois le poids stabilisé, afin d’assurer un résultat harmonieux et durable.

Quel est le rôle du médecin dans l’évaluation du profil idéal pour la cryolipolyse ?

La question de l’indice de masse corporelle ne saurait se limiter à un chiffre isolé. Le rôle du médecin est d’en interpréter la valeur dans un contexte clinique global. Cette évaluation doit prendre en compte la répartition du tissu adipeux, la qualité de la peau, les antécédents médicaux, la motivation du patient et la manière dont celui-ci perçoit son corps.
Deux patients présentant le même IMC peuvent, en réalité, avoir des profils très différents. L’un peut montrer une répartition diffuse de la graisse, peu accessible au traitement, tandis que l’autre peut présenter des amas bien localisés, qui sont une indication de la cryolipolyse. Dans le premier cas, le résultat serait limité ; dans le second, la technique trouverait toute sa pertinence.
L’analyse doit également porter sur la cohérence des attentes. Un patient au poids normal, mais animé d’une quête de perfection ou présentant une perception altérée de son image corporelle, ne constitue pas toujours un bon candidat. L’indication de cryolipolyse doit être posée avec discernement, au terme d’une consultation attentive fondée à la fois sur l’examen clinique et sur un véritable échange avec le patient.

Foto del medico Valeria Romano a Ginevra

Articolo scritto dalla Dott.ssa Romano Valeria

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