Home » Infografia » Come dormire per evitare il bruxismo ?
Lo bruxismo du sommeil, forme la plus fréquente de cette pathologie neuromusculaire, se caractérise par une activité involontaire et répétitive des muscles masticateurs durant le sommeil. Il s’exprime par des serrages, grincements ou tensions mandibulaires nocturnes, souvent inconscients, mais parfois à l’origine de douleurs, de fatigue matinale ou d’usure dentaire.
Longtemps considéré comme un trouble strictement stomatologique, le bruxisme est désormais reconnu comme une pathologie multifactorielle, à l’intersection des sphères neurologique, musculaire, émotionnelle et comportementale. Parmi les approches non médicamenteuses, l’ajustement des conditions de sommeil constitue un levier préventif important, parfois sous-estimé.
Ce texte examine, de manière rigoureusement médicale, comment les habitudes de sommeil, l’hygiène nocturne, la position du corps, ainsi que l’environnement physique peuvent moduler l’intensité du bruxisme nocturne. Dormir autrement ne supprime pas le bruxisme, mais peut significativement en réduire la fréquence et la sévérité.
Le bruxisme nocturne n’est pas une activité continue tout au long de la nuit. Il apparaît principalement lors de micro-éveils, ces courtes interruptions du sommeil profond au cours desquelles l’activation du système nerveux autonome déclenche une contraction réflexe des muscles masticateurs.
Ces micro-éveils sont d’autant plus fréquents que le sommeil est fragmenté, de mauvaise qualité ou perturbé par certains facteurs : stress émotionnel, apnées du sommeil, mouvements périodiques des jambes, bruits environnants ou autres stimulations nocturnes.
La qualité du sommeil constitue donc un facteur déterminant dans l’intensité du bruxisme nocturne. Améliorer son sommeil, c’est réduire la fréquence des micro-éveils, et par conséquent limiter les épisodes de grincement ou de serrement des dents.
La posture nocturne influence mécaniquement la position de la mandibule, la tension des muscles cervico-mandibulaires et la liberté articulaire de l’ATM. Certaines positions peuvent donc favoriser les contractions réflexes ou aggraver les tensions.
Adopter une posture dorsale ou latérale adaptée peut donc réduire mécaniquement l’intensité des contractions involontaires nocturnes, en limitant les stimuli proprioceptifs à l’origine du bruxisme.
Le bruxisme peut être considéré comme un trouble du relâchement musculaire. Un sommeil réparateur implique normalement une diminution progressive du tonus, en particulier au niveau du visage et de la région cervicale. Lorsque ce relâchement n’a pas lieu, les muscles masticateurs restent en tension et favorisent les épisodes de serrement nocturne.
Préparer le corps et la mâchoire à cette phase de détente représente donc un levier simple mais extrêmement efficace pour réduire l’intensité du bruxisme. Dans cette optique, plusieurs principes cliniques sont recommandés :
Ces gestes simples, lorsqu’ils sont intégrés à la routine du soir, favorisent une détente progressive de la mâchoire et préparent l’organisme à un sommeil apaisé, libéré des tensions musculaires.
Certaines substances altèrent la qualité du sommeil en stimulant le système nerveux central. Elles augmentent la probabilité de micro-éveils et, indirectement, majorent le bruxisme nocturne. Les plus problématiques sont :
Adopter une bonne hygiène de sommeil implique donc d’éviter ces substances au minimum 4 à 6 heures avant le coucher, afin de réduire la fragmentation du sommeil et de limiter la fréquence des épisodes de bruxisme.
Il est établi que le stress émotionnel augmente significativement la fréquence du bruxisme nocturne. Il agit en activant le système nerveux autonome, en perturbant les phases de sommeil profond, et en entretenant une tension musculaire de fond.
Une approche comportementale ciblée sur la gestion du stress en fin de journée peut contribuer à réduire la charge neuromusculaire nocturne. Cela inclut :
Favoriser une transition psychologique claire entre la journée active et le repos est une condition indispensable pour réduire les épisodes bruxomanes nocturnes.
L’environnement de la chambre à coucher joue un rôle déterminant dans la qualité du sommeil et, par extension, dans la prévention du bruxisme nocturne. Quelques ajustements simples peuvent réduire les facteurs de micro-éveils et limiter les contractions réflexes de la mâchoire :
Réduire les stimulations sonores : utiliser un bruit blanc apaisant, des bouchons d’oreilles ou des rideaux occultants. Les bruits extérieurs, même perçus inconsciemment, fragmentent le sommeil et favorisent l’activation involontaire des muscles masticateurs.
Maintenir une température modérée : un excès de chaleur dans la chambre favorise l’agitation corporelle et musculaire, perturbant la détente nécessaire au repos mandibulaire.
Choisir un oreiller ergonomique : un bon soutien cervical limite les tensions posturales. Une mauvaise position de la tête ou de la nuque peut en effet entraîner une suractivation des masséters et accentuer le bruxisme nocturne.
Créer un environnement stable, silencieux et physiologiquement favorable contribue à améliorer la continuité du sommeil et à réduire les conditions qui entretiennent le bruxisme nocturne.
Dans les formes modérées à sévères de bruxisme, le port nocturne d’une gouttière occlusale sur mesure constitue un outil précieux. Elle n’empêche pas le bruxisme lui-même, mais protège les dents, réduit l’intensité des contractions, et permet souvent une prise de conscience indirecte du serrement.
Cependant, la gouttière ne remplace pas une hygiène du sommeil adaptée. Sans correction des facteurs déclenchants (stress, posture, micro-éveils), elle limite les dégâts, mais ne traite pas le trouble. Elle doit donc être intégrée dans un programme global de prévention et de régulation du bruxisme nocturne.
Une régularité dans les horaires de coucher et de lever favorise la stabilité des cycles circadiens, ce qui est essentiel pour une architecture du sommeil homogène. Les patients bruxomanes présentent souvent un sommeil fragmenté ou irrégulier, avec une prédominance des micro-éveils en fin de cycle. Or, ces périodes correspondent précisément aux phases où les épisodes bruxomanes sont les plus probables. Synchroniser l’horloge biologique — se coucher et se lever à heure fixe, même le week-end — peut réduire la fréquence de ces micro-éveils et, par conséquent, limiter les contractions mandibulaires nocturnes.
Le système neuromusculaire mandibulaire est sensible à l’activité du système nerveux autonome, notamment au rapport entre le tonus sympathique et parasympathique. Une respiration irrégulière, superficielle ou entrecoupée peut entretenir une hyperactivation neuromusculaire. Apprendre à respirer lentement, profondément et exclusivement par le nez avant le coucher favorise l’activation du système parasympathique, associé au relâchement musculaire global. Durant le sommeil, une respiration nasale fluide diminue le stress oxydatif, limite les micro-réveils et, indirectement, réduit la probabilité d’un épisode bruxomanique.
De nombreuses études ont mis en évidence une corrélation entre le syndrome d’apnée obstructive du sommeil (SAOS) et le bruxisme nocturne. Chez certains patients, le serrement ou le grincement des dents n’est pas seulement un trouble isolé, mais une réponse réflexe liée à des micro-réveils destinés à rouvrir les voies respiratoires lors d’épisodes d’apnée partielle.
Dans ce contexte, traiter le bruxisme sans dépister une apnée du sommeil sous-jacente conduit fréquemment à des échecs thérapeutiques. C’est pourquoi, chez tout patient bruxomane présentant des signes de somnolence diurne, des ronflements réguliers ou des pauses respiratoires rapportées par l’entourage, la réalisation d’une polysomnographie ou d’un bilan du sommeil spécialisé est fortement recommandée avant d’entreprendre toute prise en charge.
L’exposition à la lumière artificielle en soirée perturbe directement la sécrétion de mélatonine, hormone essentielle à l’endormissement et à la régulation du cycle veille-sommeil. Lorsque cette production est retardée ou insuffisante, le rythme circadien se désorganise, entraînant un sommeil fragmenté et une diminution des phases profondes nécessaires au relâchement musculaire.
L’utilisation prolongée des écrans avant le coucher ou le maintien d’une lumière ambiante trop intense favorisent les micro-éveils nocturnes, augmentant ainsi la probabilité d’épisodes de bruxisme. Pour limiter ce phénomène, il est conseillé d’adopter une hygiène lumineuse adaptée : privilégier une chambre sombre, réduire l’exposition aux écrans en fin de journée et, si besoin, recourir à des lunettes filtrant la lumière bleue. Ces mesures simples soutiennent la physiologie naturelle du sommeil et contribuent indirectement à diminuer l’activité parafonctionnelle nocturne.
Le bruxisme est parfois corrélé à une hyperactivité onirique, notamment dans les phases de sommeil paradoxal (REM). Un contenu émotionnel intense, un cauchemar ou un rêve impliquant du conflit, de l’effort ou de l’anxiété peuvent se traduire par une activation motrice des muscles masticateurs, comme s’ils participaient au vécu onirique. Les patients très imaginatifs ou exposés à une charge mentale importante au coucher peuvent donc présenter une activité bruxomane réflexe en lien avec le contenu émotionnel du rêve. Cela souligne l’intérêt de décharger mentalement le cerveau avant de dormir, par l’écriture, la méditation ou des techniques de gestion des émotions, pour limiter cette forme de projection musculaire inconsciente.
Le tonus musculaire varie en fonction de la température interne et périphérique du corps. Un excès de chaleur durant la nuit, qu’il soit lié à un pyjama trop chaud, à une literie inadaptée ou à une pièce surchauffée, augmente le tonus général, y compris celui des muscles masticateurs. Inversement, une légère baisse de la température centrale, obtenue par un environnement frais (environ 18 °C), favorise l’endormissement et le relâchement musculaire. Ainsi, adapter la température de la chambre et privilégier des textiles respirants constitue une mesure simple, mais efficace, pour prévenir l’activation involontaire des chaînes musculaires impliquées dans le bruxisme.
Articolo scritto dalla Dott.ssa Romano Valeria
CONDIVIDI QUESTO ARTICOLO SU