QUI EST UN BON CANDIDAT POUR LA GÉNIOPLASTIE MÉDICALE ?

Acide hyaluronique du menton à Genève

La génioplastie médicale, ou génioplastie par injection, s’impose aujourd’hui comme une alternative non chirurgicale fiable pour corriger certaines imperfections du menton. Réalisée par un médecin expérimenté, cette procédure peu invasive permet de remodeler le bas du visage à l’aide de l’’injection d’un acide hyaluronique dense et structurant, sans hospitalisation ni anesthésie générale. Mais cette approche, aussi efficace soit-elle, n’est pas adaptée à tous les profils. Qui peut réellement bénéficier de cette solution ? Quels sont les critères objectifs permettant de déterminer si un patient est un bon candidat pour la génioplastie médicale ?

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La génioplastie médicale : pour corriger un menton insuffisamment projeté

Le menton joue un rôle essentiel dans l’harmonie du visage. Situé au carrefour du regard et du profil, il participe activement à la perception de la symétrie, de l’équilibre facial et de la définition de la mâchoire. Un menton trop effacé, fuyant ou asymétrique peut déséquilibrer l’ensemble du visage, notamment lorsqu’il est associé à un nez proéminent ou à une mâchoire peu marquée.

La génioplastie médicale permet une amélioration ciblée de cette région. À l’aide d’un acide hyaluronique volumateur, injecté en profondeur, il est possible de projeter, définir ou symétriser le menton, tout en respectant les proportions naturelles du visage. Cependant, cette approche repose sur une sélection rigoureuse des patients.

Critères morphologiques : analyser la structure faciale

  • Rétrogènie modéré : le cas le plus fréquent en génioplastie médicale est la rétrogènie, également appelé « menton fuyant ». Cette configuration se caractérise par un recul du menton par rapport à la ligne verticale du front et du nez (ligne de Ricketts). Lorsque ce recul est modéré, il peut être efficacement corrigé par des injections. L’objectif est de rétablir une projection équilibrée, souvent en complément d’un traitement de la mâchoire ou du nez.
  • Asymétrie légère ou irrégularité de contour : certains patients présentent une asymétrie discrète du menton (légère déviation latérale, aplatissement d’un côté, ou défaut de projection unilatéral). Tant que cette asymétrie reste modérée, elle peut être compensée par des injections.
  • Tiers inférieur du visage raccourci : chez certains patients, le tiers inférieur du visage est raccourci, sans anomalie osseuse majeure. En augmentant subtilement la hauteur verticale ou la projection du menton, la génioplastie médicale permet de rééquilibrer les proportions du visage, en particulier de profil.
  • Absence d’hyperplasie ou de pathologie mandibulaire : un bon candidat doit présenter une structure osseuse compatible avec l’ajout de volume. Les cas de prognathisme, d’hyperplasie mandibulaire, ou de troubles de l’occlusion associés relèvent plutôt de la chirurgie maxillo-faciale. L’examen clinique et, au besoin, une analyse radiologique permettent d’exclure ces contre-indications.

Critères cutanés et tissulaires : évaluer la qualité du support

  • Tissu cutané tonique et bien vascularisé : une peau ferme, bien vascularisée, sans relâchement majeur est indispensable pour garantir une bonne tenue du produit de comblement et un rendu naturel. Chez les patients plus âgés, une laxité cutanée excessive peut altérer le résultat et nécessiter des traitements combinés (radiofréquence, ultrasons focalisés, inducteurs de collagène).
  • Absence de surcharge graisseuse sous-mentonnière : un excès graisseux sous le menton (double menton) peut nuire à la définition du tiers inferieur du visage, même si le menton est projeté. Chez ces patients, une prise en charge préalable ou complémentaire est recommandée pour optimiser le résultat esthétique global.

Critères psychologiques et comportementaux

  • Maturité psychologique et attentes réalistes : le patient doit comprendre que la génioplastie médicale n’est pas une transformation radicale, mais une correction subtile. Les attentes irréalistes ou les demandes disproportionnées sont des signes d’alerte. Un bon candidat est capable de se projeter dans un résultat naturel, cohérent avec son anatomie.
  • Volonté de réversibilité et acceptation de l’entretien : le résultat de la génioplastie médicale est temporaire. Il est nécessaire de réaliser des injections d’entretien tous les 12 à 18 mois, selon le métabolisme du patient et le produit utilisé. Les patients souhaitant une solution permanente ne sont pas les bons candidats pour cette approche médicale.
  • Stabilité émotionnelle : ine évaluation psychologique rapide est essentielle pour écarter les profils à risque : troubles dysmorphophobiques, instabilité émotionnelle, pressions sociales fortes.

Profils idéaux pour une génioplastie médicale

À Genève comme ailleurs, plusieurs catégories de patients répondent parfaitement aux critères de la génioplastie par injection :

  • Jeunes adultes avec menton modérément fuyant.
  • Femmes recherchant un visage plus harmonieux et raffiné.
  • Hommes désirant un visage plus viril.
  • Patients après une perte de poids, présentant une fonte modérée des volumes du bas du visage.
  • Personnes ayant bénéficié d’une rhinoplastie médicale ou chirurgicale, souhaitant équilibrer le profil.

Ces patients partagent des caractéristiques communes : anatomie compatible, attentes raisonnables, démarche réfléchie.

Cas non adaptés à la génioplastie médicale

Un certain nombre de profils ne relèvent pas de cette technique. Le médecin doit savoir les identifier et réorienter le patient si nécessaire :

  • Mentons très fuyants ou déformés, l’indication est chirurgicale.
  • Prognathisme ou pathologies articulaires.
  • Relâchement cutané important du tiers inférieur.
  • Dysmorphophobie, pressions extérieures, instabilité psychologique.
  • Allergies documentées à l’acide hyaluronique ou antécédents de granulome.

Le vieillissement facial et la pertinence de la génioplastie médicale

Avec l’âge, la région mentonnière subit plusieurs transformations structurelles qui peuvent rendre certaines personnes éligibles à une génioplastie médicale tardive.

  • Fonte osseuse mandibulaire : le processus de résorption osseuse lié au vieillissement peut entraîner un recul du menton, même chez des patients qui ne présentaient pas de rétrogénie auparavant. Cette perte de support osseux affecte le tiers inférieur du visage, modifiant les proportions et la définition mandibulaire.
  • Laxité des tissus mous : en parallèle, les tissus cutanés et musculaires perdent en tonicité. Cela peut accentuer l’apparition de bajoues, créer une cassure de l’ovale du visage, et réduire visuellement la projection du menton. Chez les patients présentant un relâchement cutané modéré, la génioplastie médicale peut partiellement restaurer l’axe du profil et redonner du soutien au bas du visage. Cependant, le bon candidat mature reste celui dont la peau présente une certaine tonicité résiduelle, et pour qui une approche non chirurgicale peut suffire. Il est essentiel de distinguer les indications médicales de celles d’un lifting cervico-facial.

Le rôle de l’harmonisation du profil dans la sélection du patient

Le menton ne doit jamais être évalué isolément. La génioplastie médicale prend tout son sens lorsqu’elle s’inscrit dans une approche globale du visage, connue sous le nom de profiloplastie médicale. Cette analyse transversale vise à étudier les rapports entre le front, le nez, les lèvres, le menton et la ligne du cou, afin de restaurer l’équilibre du profil dans son ensemble.

Dans ce contexte, la ligne esthétique de Ricketts est parfois utilisée en médecine esthétique pour apprécier la position du menton par rapport au front et à la pointe du nez. Elle permet de mettre en évidence une éventuelle rétrogénie, c’est-à-dire un menton trop en retrait.

Par ailleurs, l’harmonie entre le nez et le menton est essentielle. Après une rhinoplastie, qu’elle soit médicale ou chirurgicale, il arrive qu’un manque de projection du menton devienne plus visible. Dans ce cas, la génioplastie médicale peut être proposée pour rétablir un équilibre esthétique entre les différentes parties du visage.

Il est également important de prendre en compte la lèvre inférieure et l’angle cervico-mentonnier. Une lèvre inférieure proéminente ou une jonction peu marquée entre le cou et le menton peuvent faussement donner l’impression d’un menton fuyant. Le médecin doit donc s’assurer que le problème provient bien du menton lui-même.

Erreurs fréquentes des patients dans l’auto-évaluation de leur éligibilité

Les patients, souvent influencés par les réseaux sociaux ou les images retouchées, peuvent s’auto-diagnostiquer à tort comme candidats à une génioplastie médicale. Le rôle du médecin est alors de recentrer l’indication.

  • Confondre menton fuyant et surcharge graisseuse : un double menton peut être causé par une accumulation graisseuse ou un relâchement cutané, non par un déficit osseux. Dans ce cas, l’injection d’acide hyaluronique n’apportera aucun bénéfice, voire accentuera l’effet de lourdeur.
  • Vouloir “affiner” le visage par injection : certains patients espèrent un effet d’amaigrissement du visage par génioplastie médicale. Or, le principe même de cette technique repose sur l’ajout de volume. Elle ne permet donc pas d’affiner, mais de structurer et de redessiner.
  • Exiger une modification radicale : un changement majeur de la forme du visage nécessite parfois une chirurgie osseuse. Le patient qui recherche une transformation complète n’est pas un bon candidat à la génioplastie médicale. L’expertise du médecin consiste à expliquer ces distinctions avec rigueur, tout en proposant des alternatives lorsque l’injection n’est pas la solution adaptée.

Les attentes esthétiques selon le sexe : adapter l’indication à la morphologie et au sexe

La perception d’un menton “idéal” varie selon le sexe, les standards esthétiques contemporains, et la morphologie globale du visage. Un bon candidat pour une génioplastie médicale se définit aussi par l’objectif recherché en matière d’identité visuelle.

La plupart des hommes qui envisagent une génioplastie médicale souhaitent renforcer la masculinité de leur profil. Cela se traduit généralement par une projection plus marquée du menton vers l’avant, un contour mandibulaire plus anguleux et une meilleure définition de la jonction entre le menton et la mâchoire. Dans cette optique, il est possible d’associer la génioplastie médicale à un travail sur la ligne mandibulaire, aussi appelé jawline contouring. Le candidat idéal présente un visage légèrement peu défini, sans relâchement cutané important ni excès graisseux sous le menton.

Chez les femmes, les attentes sont différentes et s’orientent davantage vers la recherche d’élégance et d’équilibre. La correction d’un menton en retrait ou d’une ligne mandibulaire trop peu dessinée est souvent au cœur de la demande. Un menton trop discret peut accentuer un nez proéminent ou compromettre l’harmonie du visage. Les patientes souhaitent généralement obtenir une ligne de profil plus élégante, une transition douce entre les lèvres, le menton et le cou, ainsi qu’un résultat discret, naturel et délicat.

Dans tous les cas, le médecin s’assurera de respecter les codes esthétiques propres à chaque sexe, en évitant notamment de créer des contours trop anguleux ou saillants chez les femmes.

Foto del medico Valeria Romano a Ginevra

Articolo scritto dalla Dott.ssa Romano Valeria

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