C’EST QUOI LE SYNDROME GÉNITO URINAIRE DE LA MÉNOPAUSE ?

Syndrome génito-urinaire à la ménopause

Le syndrome uro-génital de la ménopause désigne l’ensemble des manifestations liées à la carence hormonale, notamment en œstrogènes, qui affectent la sphère intime et urinaire des femmes à partir de la ménopause. Il se traduit par des modifications progressives de la muqueuse vaginale, de la vulve, de l’urètre et parfois de la vessie, entraînant des gênes fonctionnelles, des douleurs, une perte de confort sexuel ainsi qu’une altération de la qualité de vie. Le syndrome uro-génital reste encore largement sous-diagnostiqué alors qu’il concerne plus de la moitié des femmes ménopausées, et tend à s’aggraver naturellement en l’absence de prise en charge. Il ne relève pas uniquement d’un inconfort intime mais constitue une véritable condition clinique pouvant bénéficier d’un traitement adapté. Les solutions thérapeutiques actuelles permettent de restaurer l’intégrité des tissus, d’améliorer les symptômes et de retrouver un confort durable.

Contenuti

Comprendre le syndrome uro-génital de la ménopause : un phénomène physiologique évolutif

À la ménopause, la sécrétion ovarienne d’œstrogènes diminue de manière significative et durable. Cette carence hormonale induit des modifications structurales et fonctionnelles des tissus vaginaux, vulvaires et urinaires. Les muqueuses s’affinent, deviennent moins souples et moins vascularisées. Elles perdent leur capacité naturelle à s’hydrater et à se défendre contre les agressions extérieures, entraînant irritations, sécheresse et inconfort. Le tissu conjonctif se raréfie, les fibroblastes produisent moins de collagène et d’élastine, ce qui aggrave la fragilité des tissus. La flore vaginale se modifie, perdant en partie les lactobacilles protecteurs, entraînant une augmentation du pH et une plus grande sensibilité aux infections. Ces changements ne sont pas ponctuels mais progressifs, ce qui explique l’apparition lente des symptômes, parfois plusieurs années après l’installation de la ménopause.

foto causa incontinenza urinaria

Quels sont les symptômes du syndrome uro-génital de la ménopause ?  

Les manifestations varient d’une femme à l’autre mais suivent une évolution comparable. La secchezza vaginale constitue souvent le premier signe, provoquant gêne, brûlures, inconfort ou douleurs pendant les rapports, parfois assimilées à une dyspareunie. Certaines femmes décrivent une sensation de tiraillement ou de fragilité accrue au niveau de la vulve. D’autres observent une irritation chronique, des démangeaisons ou une sensation de brûlure. La muqueuse devient plus vulnérable aux microtraumatismes et aux infections locales. Sur le plan urinaire, le syndrome uro-génital peut se manifester par des envies fréquentes d’uriner, parfois accompagnées de brûlures, ainsi que par une tendance accrue aux cystites récidivantes. Des pertes involontaires d’urine peuvent apparaître en raison d’un relâchement des tissus de soutien, notamment lors de l’effort, de la toux ou du rire (incontinenza urinaria da sforzo). À cela s’ajoute l’atrophie des grandi labia intime : en perdant leur volume, elles protègent moins efficacement la vulve et les petites lèvres, ce qui cause des irritations chroniques à ce niveau, une sensibilité accrue et la survenue de mycoses récidivantes. La perte de tonus vaginal (lassità vaginale) peut également entraîner une sensation de vagin élargi, une diminution des sensations et une satisfaction moindre lors des rapports.
Ces symptômes, souvent considérés comme “normaux” ou “inévitables”, peuvent cependant être efficacement atténués avec les approches thérapeutiques modernes.

Conséquences sur la qualité de vie et l’équilibre psychologique 

Le syndrome uro-génital de la ménopause ne se cause pas qu’une gêne physique. Il peut avoir un impact significatif sur la qualité de vie, la confiance en soi et l’équilibre psychologique. Les douleurs ou l’inconfort lors des rapports peuvent affecter l’intimité du couple, parfois entraînant une diminution de la libido ou un évitement de la sexualité. Certaines femmes expriment un sentiment de gêne, voire de honte, face à la modification de leur anatomie intime. Les problèmes urinaires, tels que les fuites ou les infections répétées, peuvent générer un sentiment de perte de contrôle, et dans certains cas altérer la vie sociale. La consultation médicale permet de rétablir le dialogue, d’apporter des explications objectives et de proposer des solutions adaptées. Une prise en charge précoce permet généralement de restaurer une qualité de vie satisfaisante.

Comment diagnostique-t-on le syndrome uro-génital de la ménopause ?

Le diagnostic repose sur un échange détaillé, une analyse attentive des symptômes et un examen clinique de la zone vulvo-vaginale. L’examen évalue la qualité de la muqueuse, son hydratation, sa souplesse, la présence de lésions, de rougeurs ou d’irritations. L’évaluation des symptômes urinaires peut nécessiter une analyse d’urine ou, dans certains cas, un bilan urodynamique. L’objectif du diagnostic est de déterminer le degré d’atrophie des tissus, d’identifier d’éventuelles complications (infection, irritation persistante, fissures) et de choisir le traitement le plus approprié. Cette évaluation est personnalisée, car chaque patiente présente une combinaison de symptômes spécifique. Ce diagnostic est fait en consultation spécialisé avec un gynécologue.

Les solutions thérapeutiques non invasives 

Les approches thérapeutiques non invasives représentent la première ligne de traitement dans de nombreux cas. Les soins locaux hydratants et lubrifiants soulagent temporairement la sécheresse et diminuent les irritations. Ils améliorent le confort mais n’agissent pas sur la cause hormonale.

Les traitements esthétqiues à visée régénérative   

La biostimulation tissulaire — qu’elle repose sur le PRP, l’acide hyaluronique ou le laser vaginal — est aujourd’hui une approche à la fois préventive et réparatrice. Elle agit sur la structure, la fonction et la qualité des tissus, avec pour objectifs de restaurer le confort intime, de préserver l’équilibre anatomique et d’améliorer durablement la qualité de vie.

Lo PRP (Plasma Riche en Plaquettes) est une technique de régénération tissulaire utilisant les facteurs de croissance issus du sang de la patiente. Une fois injectés dans la muqueuse vaginale ou vulvaire, ces facteurs stimulent la production de collagène, améliorent la vascularisation et favorisent la régénération cellulaire. Cette approche présente l’avantage d’être biocompatible, sans risque de réaction. Le PRP est associé à d’autres techniques, pour optimiser les résultats. La biostimulation tissulaire constitue aujourd’hui une méthode efficace dans le traitement des muqueuses atrophiques. Ces traitements offrent des améliorations visibles sur le confort intime, l’hydratation et la qualité générale des tissus.

Le iniezioni di  acido ialuronico constituent une autre approche importante. Sous une forme adaptée, cette substance permet d’hydrater en profondeur la muqueuse vaginale, d’en améliorer la qualité et de restaurer sa fonction protectrice naturelle et d’améliorer la sècheresse vaginale. Injecté dans les grandes lèvres, il corrige leur atrophie, redonne du volume et leur rend leur rôle de barrière mécanique, ce qui limite les irritations, les sensibilités et les infections répétées. Dans certains cas, il peut aussi être utilisé au niveau du point G, afin d’améliorer la sensibilité intime et le confort sexuel. L’acide hyaluronique agit ainsi comme un soutien structurel, hydratant et protecteur, tout en préservant l’anatomie et la fonction de la zone vulvo-vaginale.

Lo laser vaginale représente une avancée majeure dans les traitements non hormonaux du syndrome uro-génital. Grâce à une stimulation thermique contrôlée, il favorise la production de collagène, améliore la fermeté des tissus et restaure l’élasticité des muqueuses. Il contribue ainsi à tonifier le vagin, à renforcer la cohésion des tissus et à préserver l’intégrité du canal vaginal. De plus, il constitue une solution efficace contre la sécheresse vaginale, en améliorant la vascularisation, la lubrification naturelle et le confort quotidien. Enfin, ses effets sur les tissus de soutien situés autour de l’urètre peuvent aider à traiter certains cas d’incontinence urinaire d’effort, en renforçant le plancher pelvien.

Tariffe

Les tarifs des traitements intimes varient selon la nature de la prise en charge, le produit utilisé et l’objectif recherché, qu’il s’agisse d’amélioration fonctionnelle, de régénération tissulaire ou de correction anatomique.
Les injections d’acide hyaluronique sont proposées à 600 CHF la seringue. Le nombre de seringues nécessaires est déterminé lors de la consultation initiale, en fonction de l’indication, du degré d’atrophie ou de sécheresse, ainsi que du résultat souhaité. Les effets sont immédiats et durent en moyenne une année.
Le laser vaginal est facturé 600 CHF la séance. Le protocole de traitement comprend généralement trois séances espacées d’environ six semaines, suivies d’une séance annuelle de maintien pour conserver les résultats sur la tonicité, la lubrification ou l’incontinence urinaire d’effort.
Le PRP, technique de régénération utilisant les facteurs de croissance autologues, est proposé à 500 CHF la séance. Le protocole initial inclut habituellement deux séances à un mois d’intervalle, suivies d’une séance annuelle afin de maintenir l’effet régénératif et les résultats sur la qualité tissulaire. Chaque plan de traitement est établi de manière personnalisée à l’issue d’une consultation médicale, permettant d’adapter les choix thérapeutiques aux besoins, à l’indication clinique et à l’anatomie intime de chaque patiente.

Quel rôle de la rééducation périnéale et du suivi médical ?

La rééducation périnéale peut être proposée en complément, notamment en cas d’incontinence ou de relâchement périnéal. Elle vise à renforcer les muscles du plancher pelvien, à améliorer la tonicité et la stabilité de la région uro-génitale. Le suivi médical permet d’évaluer l’évolution des symptômes, d’ajuster le traitement et d’assurer sa bonne tolérance. Le suivi est d’autant plus important que le syndrome uro-génital évolue dans le temps. Les approches thérapeutiques peuvent être combinées, selon les besoins et les objectifs de chaque patiente.

Prévenir et agir tôt : une prise en charge globale

Même si le syndrome uro-génital peut apparaître plusieurs années après la ménopause, une surveillance préventive est recommandée. Le maintien d’une bonne hydratation, l’aide d’un suivi gynécologique régulier et une attention portée à tout inconfort intime permettent d’intervenir avant la dégradation des tissus. La consultation spécialisée offre l’occasion d’aborder ces symptômes en toute confidentialité, d’obtenir des informations fiables et d’envisager une prise en charge personnalisée.

Le soutien psychologique et la place du dialogue

Parler de ces symptômes peut parfois sembler délicat. Pourtant, ils sont fréquents et parfaitement légitimes à évoquer lors d’une consultation. Le rôle du médecin est également d’accompagner psychologiquement, en expliquant les mécanismes, les solutions et l’évolution du syndrome. Le dialogue permet de mieux comprendre les attentes, de restaurer la confiance et de proposer une prise en charge adaptée, respectueuse de l’intégrité et du confort de la patiente.
Aujourd’hui, les traitements du syndrome uro-génital ne se limitent plus à soulager les symptômes. Ils vise à restaurer la structure des tissus, à améliorer la fonction et à préserver le bien-être intime sur le long terme.

Quels traitements de médecine à visée esthétique peuvent améliorer la sécheresse vaginale liée à la ménopause ?

La sécheresse vaginale peut être améliorée par des injections d’acide hyaluronique spécifique, destinées à réhydrater les muqueuses en profondeur, à restaurer leur souplesse et à améliorer leur fonction protectrice. Le laser vaginal est également indiqué : il stimule la production de collagène, améliore la vascularisation et contribue à une lubrification naturelle durable, sans recourir aux hormones.


Oui. Le laser vaginal est une technique qui stimule la synthèse de collagène, améliore la qualité des fibres élastiques et renforce la structure des muqueuses. Il contribue à améliorer la fermeté vaginale, la sensibilité locale et le confort intime, sans chirurgie ni interruption des activités quotidiennes.

Les injections d’acide hyaluronique permettent de restaurer le volume des grandes lèvres et de renforcer leur rôle protecteur. Le résultat est naturel et durable.

Dans les cas de fuites urinaires d’effort légères à modérées, le laser vaginal constitue une solution pertinente. Il agit en améliorant la tonicité des tissus de soutien du périnée et en régénérant les structures situées autour de l’urètre. Ce renforcement permet de mieux maintenir le canal urétral et de réduire ainsi les pertes urinaires involontaires, sans avoir recours à une chirurgie ni à des dispositifs invasifs.

La plupart des traitements, qu’il s’agisse des injections d’acide hyaluronique ou du laser vaginal, sont peu douloureux et bien tolérés. Une crème anesthésiante ou une anesthésie locale peut être utilisée si nécessaire. Les sensations ressenties restent généralement modérées et temporaires.

Une à trois séances peuvent suffire, selon la nature du traitement et l’état initial des tissus. Le laser vaginal nécessite souvent deux à trois séances espacées de plusieurs semaines. Pour les injections d’acide hyaluronique, une seule séance peut offrir des résultats visibles et durables, avec un entretien éventuel après 12 à 18 mois.

Non. Bien que réalisés dans un cadre de médecine à visée esthétique, ces traitements ont également un intérêt fonctionnel. Ils peuvent améliorer l’hydratation, la qualité tissulaire, le confort intime, la protection vulvaire, la qualité des rapports et réduire certains troubles urinaires.


Selon l’indication et après évaluation médicale, il est tout à fait possible d’associer plusieurs traitements au cours d’une même séance, comme le laser vaginal et les injections d’acide hyaluronique, afin d’obtenir une correction globale de l’inconfort intime, du volume ou du tonus.

Les injections d’acide hyaluronique offrent un résultat immédiat, notamment en cas de traitement des grandes lèvres. En revanche, les effets du laser vaginal apparaissent progressivement au fil des semaines, le temps que les tissus se régénèrent, produisent du collagène et gagnent en tonicité.

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