À QUELLE PROFONDEUR INJECTER UN SKINBOOSTER ?

Soins Skinbooster à Genève

La précision du plan d’injection, est la clé d’un résultat naturel et homogène.

Le Skinbooster est souvent présenté comme un soin “léger” : non volumateur qui ne cause pas de transformation visible. Mais derrière cette apparente simplicité se cache en réalité une technique d’injection extrêmement précise, dont dépend la qualité, la régularité et la durabilité du résultat.

Parmi les éléments techniques fondamentaux, la profondeur d’injection est sans doute le paramètre déterminant. Injecter trop superficiellement expose à des irrégularités. Si l’injection est trop profonde, le résultat n’est pas visible.

Alors, à quelle profondeur injecter un Skinbooster pour optimiser son efficacité, sans compromettre la sécurité ni l’esthétique du résultat ? Voici une réponse claire, clinique et raisonnée.

Sommaire

Comprendre l’objectif du Skinbooster pour déterminer sa profondeur

Le Skinbooster ne vise en aucun cas à modifier la mobilité musculaire ou à apporter du volume au visage. Son rôle est tout autre : il s’agit d’un traitement intradermique conçu pour restaurer l’hydratation en profondeur du derme, stimuler l’activité des fibroblastes et améliorer l’aspect général de la peau, tant sur le plan de sa texture que de sa souplesse et de sa luminosité.

Pour garantir son efficacité, le Skinbooster doit être administré précisément au sein du tissu dermique, dans son épaisseur. Une injection au niveau de l’épiderme, couche superficielle dépourvue de vascularisation, ou dans l’hypoderme, principalement composé de tissu graisseux, serait inappropriée et inefficace.

La peau humaine est constituée de trois strates principales. En surface se trouve l’épiderme, une couche fine assurant la fonction barrière, mais dépourvue de vaisseaux sanguins. En profondeur, l’hypoderme, ou tissu sous-cutané, riche en adipocytes, soutient la structure cutanée sans jouer de rôle direct sur sa qualité ou sa texture. Entre les deux se situe le derme, véritable centre fonctionnel de la peau, abondant en collagène, en fibres élastiques, en nerfs, en vaisseaux et surtout en fibroblastes, cellules responsables de la régénération dermique.

C’est dans cette couche intermédiaire, plus précisément dans le derme moyen à profond, que le Skinbooster doit être injecté. C’est là que se trouve le principal réservoir hydrique cutané, ainsi que les cellules capables de relancer la régénération tissulaire. Une injection trop superficielle peut entraîner des effets secondaires inesthétiques, tels que des irrégularités ou un effet Tyndall. À l’inverse, si le produit est injecté trop profondément, dans l’hypoderme, il perd toute efficacité, car il ne peut alors interagir avec les structures responsables de la qualité de la peau.

Quelle profondeur d’injection en pratique ?

La profondeur exacte dépend :

  • du produit utilisé (viscosité, structure, réticulation) ;
  • de la zone anatomique (peau fine ou épaisse) ;
  • de la technique choisie (aiguille vs canule) ;
  • et bien sûr, de l’expérience du médecin.

En moyenne, la profondeur idéale se situe entre 1,5 mm et 3 mm sous la surface cutanée.

C’est là que se situe le derme réticulaire, zone où l’hydratation et la stimulation cellulaire sont les plus efficaces.

Le repère visuel en technique à l’aiguille est la formation de micro-papules discrètes mais homogènes et une peau légèrement soulevée sans blanchiment excessif.

Lorsqu’elle est réalisée à l’aide d’une canule, l’injection s’effectue généralement à une profondeur légèrement supérieure, entre le derme profond et l’hypoderme superficiel. Cette technique, en éventail ou en nappage, est particulièrement adaptée aux zones étendues telles que les joues, le cou ou le décolleté.

Il est toutefois essentiel d’adapter la méthode à chaque région anatomique. Le contour des yeux, par exemple, requiert une grande précision : on y utilise un produit très fluide, injecté délicatement au plus près de l’os, sans exercer de pression excessive.

Quels sont les risques d’une mauvaise profondeur d’injection ?

Une injection réalisée à une mauvaise profondeur peut entraîner divers effets indésirables, selon qu’elle soit trop superficielle ou trop profonde. Lorsque le produit est injecté trop près de la surface de la peau, on peut observer un reflet bleuté caractéristique, appelé effet Tyndall, ainsi que l’apparition de petites irrégularités, visibles ou palpables. Le résultat peut alors manquer d’uniformité, et s’accompagner d’irritations ou d’inflammations localisées.

À l’inverse, une injection trop profonde compromet l’efficacité du traitement. Le produit, mal positionné, n’agit pas sur la texture cutanée, ce qui se traduit par une absence d’effet visible. Cela entraîne non seulement un gaspillage de produit, mais peut également provoquer un gonflement diffus, sans amélioration esthétique réelle.

C’est pourquoi l’expertise du médecin joue un rôle fondamental. Une technique maîtrisée assure une répartition harmonieuse du produit, une diffusion équilibrée et une parfaite intégration au sein du tissu dermique, conditions essentielles à l’obtention d’un résultat naturel et efficace.

Skinbooster et produits apparentés : la profondeur varie-t-elle selon la marque ?

La profondeur d’injection des Skinboosters varie en fonction de la marque et de la formulation du produit. Chaque solution possède des caractéristiques spécifiques — notamment en termes de concentration, de viscosité et de réticulation de l’acide hyaluronique — qui déterminent la technique d’injection appropriée ainsi que la profondeur optimale.

  • Par exemple, Teosyal Redensity 1®, composé d’un acide hyaluronique très fluide associé à un complexe dermo-revitalisant, est destiné à une injection dans le derme superficiel à moyen, selon une technique multipoints ou en nappage. Il vise principalement à raviver l’éclat du teint et à améliorer la tonicité cutanée.
  • Restylane Vital® et sa version plus légère, Vital Light, sont conçus pour une injection au niveau du derme moyen. Grâce à leur degré de réticulation variable, ils s’adaptent bien aux peaux fines et offrent un effet lissant et assouplissant.
  • Le NCTF 135 HA® de Filorga ets un produit de mésothéra Il s’agit d’un cocktail très riche en nutriments, à base d’acide hyaluronique non réticulé, qui s’injecte très superficiellement, soit en nappage, soit sous forme de micro-papules. Ce protocole est particulièrement indiqué pour la prévention du vieillissement sur des peaux jeunes ou en quête d’éclat.
  • Profhilo® présente une formulation unique, très concentrée et dépourvue de réticulation. Il nécessite une injection plus profonde, entre le derme profond et l’hypoderme superficiel, selon une technique spécifique en cinq points par hémiface (méthode BAP). Il agit sur la bio-remodelation globale de la peau, sans effet volumateur.

Il est donc essentiel de respecter scrupuleusement les protocoles d’injection propres à chaque produit, afin d’assurer la sécurité du geste, l’intégration harmonieuse du produit, et l’obtention d’un résultat optimal.

En conclusion : profondeur injection Skinbooster

La profondeur d’injection d’un Skinbooster est déterminante pour la réussite du traitement. Injecter dans le bon plan tissulaire, au bon rythme, avec le bon produit, permet d’obtenir un effet naturel, une peau visiblement améliorée, et une tolérance optimale, sans surcorrection ni inconfort.

Ce n’est pas un soin “anodin”. Sa simplicité apparente cache une technicité exigeante, qui fait toute la différence entre un résultat naturel… et une injection visible et dénudée d’efficacité.

Photo docteur Valeria Romano à Genève

Article rédigé par le Dr Romano Valeria

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