Accueil » Infographie » Comment avoir des pommettes hautes ?
Les pommettes hautes et bien dessinées sont aujourd’hui l’un des critères les plus valorisés en matière d’esthétique du visage. Elles confèrent au visage une structure harmonieuse, une impression de jeunesse, et une capacité à capter la lumière qui sublime les expressions.
Mais peut-on véritablement « avoir des pommettes hautes » si l’on ne les possède pas naturellement ? Est-ce une question de génétique, ou existe-t-il des moyens médicaux, esthétiques — voire naturels — pour obtenir cet effet recherché sans recourir à la chirurgie ?
Dans cet article, nous explorons les causes d’un relief malaire peu marqué, les solutions médicales efficaces et sûres pour rehausser les pommettes, ainsi que les limites des méthodes dites naturelles, souvent idéalisées.
Avant de parler de traitement, il est essentiel de définir ce que l’on appelle une « pommette haute ». Il ne s’agit pas uniquement d’un repère anatomique, mais surtout d’une perception visuelle dans l’équilibre du visage.
Une pommette est considérée comme « haute » lorsqu’elle suit naturellement la ligne de l’os zygomatique, juste au-dessus du sillon nasogénien, qu’elle capte la lumière sur le haut de la joue dans le prolongement du regard, et qu’elle assure une transition douce entre la paupière inférieure, la joue et la tempe. Cet alignement crée un effet légèrement « lifté » du tiers moyen du visage.
Les pommettes hautes sont le plus souvent liées à une structure osseuse bien marquée, mais elles dépendent aussi d’une bonne répartition de la graisse, d’une peau ferme et de l’absence de relâchement cutané.
L’absence de pommettes hautes n’est pas un défaut : il s’agit d’une variation morphologique naturelle.
Plusieurs facteurs peuvent expliquer un manque de relief ou une position basse des pommettes :
Dans certains cas, les pommettes étaient bien présentes dans la jeunesse mais se sont estompées avec le temps, sous l’effet de la fonte graisseuse profonde et de l’affaissement des tissus.
Redonner du relief aux pommettes consiste alors à restaurer un volume subtil, pensé pour respecter les proportions naturelles et l’architecture unique de chaque visage.
Les pommettes hautes incarnent depuis des siècles un idéal de beauté, souvent associé à la jeunesse, à l’élégance et à la distinction des traits. Mais au-delà de cette valeur esthétique largement médiatisée, les pommettes jouent un rôle fondamental dans la structure du visage, son éclat, ainsi que dans la perception émotionnelle qu’il dégage. Leur traitement en médecine à visée esthétique requiert précision, discernement et maîtrise anatomique pour éviter les écueils classiques tels qu’un effet figé ou gonflé.
La méthode la plus précise, maîtrisée et réversible pour redessiner ou rehausser les pommettes reste l’injection d’acide hyaluronique. Réalisé en cabinet médical, ce traitement permet de projeter le relief zygomatique avec une grande exactitude, de restaurer les volumes perdus dans le tiers moyen du visage et d’obtenir un effet liftant discret, sans chirurgie ni anesthésie.
Le produit est injecté en profondeur, directement au contact de l’os, afin de reproduire le volume naturel de la pommette. Selon la morphologie, une à deux seringues suffisent pour obtenir un résultat harmonieux. Le résultat apparaît dès la fin de la séance, puis il s’améliore entre dix et quinze jours a, le temps que le produit s’intègre harmonieusement aux tissus.
Les injections présentent de nombreux avantages : le geste est rapide, il n’entraîne pas d’éviction sociale, et son résultat reste modulable et réversible si nécessaire. Lorsqu’elles sont bien dosées et correctement réalisées, elles offrent un résultat naturel, en parfaite harmonie avec le visage.
La tenue moyenne est de dix à douze mois, variable selon le type de produit utilisé et le métabolisme du patient. Cette approche s’adresse aux patients qui souhaitent redonner de la structure et de la fraîcheur à leur visage de façon subtile, sans modifier leurs expressions et sans avoir recours à un acte invasif.
L’objectif d’un traitement esthétique des pommettes est de restaurer ou d’embellir leur relief naturel sans altérer l’identité du visage. Pourtant, il arrive que certaines interventions donnent un résultat artificiel ou disproportionné.
Plusieurs causes peuvent expliquer ces effets indésirables.
Nombreux sont les contenus en ligne qui suggèrent qu’il est possible d’avoir des pommettes hautes « naturellement », à travers des exercices faciaux, du face yoga ou des massages. Si ces méthodes ne sont pas dénuées d’intérêt pour tonifier la peau et améliorer la circulation, elles ne permettent en revanche ni de modifier la structure osseuse, ni d’ajouter un véritable volume.
Le face yoga peut stimuler certains muscles du sourire ou de la mastication, améliorer le tonus cutané, affiner légèrement la zone des joues par drainage. Mais il ne crée pas de volume, et son effet reste purement tensio-actif, très discret, et dépendant d’une pratique assidue.
Les massages, eux, peuvent dégonfler un bas de visage alourdi par la rétention d’eau, mais n’élèvent pas réellement la pommette.
Ainsi, les méthodes naturelles sont utiles en complément, mais ne peuvent pas se substituer à un acte médical si l’objectif est un changement morphologique significatif.
Obtenir des pommettes hautes n’est pas une procédure standardisée. Le résultat dépend étroitement de la morphologie du visage du patient, des proportions entre le front, les pommettes et le menton, de la quantité de tissu adipeux présente dans la partie inférieure de la joue, ainsi que de la qualité de la peau — en termes d’épaisseur, de tonicité et d’élasticité.
Un diagnostic précis permet de déterminer s’il est pertinent de traiter uniquement les pommettes ou s’il est préférable de corriger plusieurs zones, comme les tempes, le sillon nasogénien ou encore l’ovale du visage. Cette analyse globale est essentielle pour garantir un résultat harmonieux, naturel et équilibré.
Elle permet d’éviter les écueils fréquents tels qu’un excès de volume localisé responsable d’un aspect figé ou gonflé, une rupture des proportions faciales ou une correction qui ne respecterait pas l’identité du visage du patient.
Dans certains cas très particuliers, notamment lorsque l’os zygomatique est totalement plat ou peu développé, et chez les patients qui refusent les traitements aux résultats temporaires, il est possible d’envisager la pose chirurgicale d’implants malaires. Il s’agit d’une intervention réalisée sous anesthésie, consistant à positionner un implant — en silicone ou en Medpor — directement sur l’os zygomatique afin de recréer un relief structurel durable.
Cette solution est invasive, avec un temps de récupération post-opératoire, et permanente. Elle peut néanmoins convenir à certains cas extrêmes de creusement facial constitutionnel, lorsque les solutions non chirurgicales se révèlent insuffisantes.
Néanmoins, ce recours est aujourd’hui rarement proposé en première intention. Dans la quasi-totalité des cas, les injections d’acide hyaluronique permettent d’obtenir un résultat naturel, modulable et parfaitement adapté à la morphologie du visage, sans intervention lourde.
La valorisation des pommettes hautes n’est pas récente. Dans de nombreuses civilisations, ce relief du visage a été perçu comme un marqueur de vitalité, de noblesse ou d’autorité. Dans la tradition chinoise, un visage bien “structuré” est porteur de chance et de longévité. En Afrique subsaharienne, les pommettes proéminentes sont souvent considérées comme un signe de santé et de fertilité. En Occident, elles s’imposent surtout à partir du XXe siècle avec l’essor du cinéma, de la mode et de la photographie, qui exaltent les visages anguleux et lumineux.
À l’ère numérique, les réseaux sociaux et les filtres accentuent encore davantage ce modèle. Des visages “sculptés”, à la symétrie accentuée, sont devenus la norme implicite de beauté, notamment dans les milieux artistiques et médiatiques. Cette évolution a fait émerger une demande croissante pour la correction ou la mise en valeur des pommettes.
Toutefois, il est essentiel de rappeler qu’il n’existe pas de beauté universelle. Le rôle du médecin est d’accompagner chaque patient vers une mise en valeur personnalisée de ses traits, sans calquer un standard.
Article rédigé par le Dr Romano Valeria
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