QUEL EST LE MIEUX ENTRE BOTOX ET ACIDE HYALURONIQUE ?

Injection de toxine botulique en Suisse 

Les injections sont aujourd’hui devenues des actes de routine, précis, maîtrisés et hautement personnalisables. Parmi les traitements les plus demandés figurent deux incontournables : le Botox, ou toxine botulique, et l’acide hyaluronique. Chacun d’eux a des mécanismes d’action distincts et des objectifs spécifiques. Il est donc essentiel de bien les différencier.

Lorsqu’un patient demande lequel des deux est « le mieux », la réponse ne peut pas être unique. Le Botox et l’acide hyaluronique ne sont ni opposés ni interchangeables. Ils sont complémentaires. Le choix dépend avant tout de l’indication, de l’anatomie du visage, du type de rides à traiter, et du résultat recherché.

Sommaire

Le Botox : un traitement de la contraction musculaire

Le Botox, ou toxine botulique de type A, est un médicament injecté en très faibles quantités dans certains muscles du visage. Il agit en relâchant temporairement les muscles responsables des rides d’expression. Il ne comble pas, mais réduit la force de contraction musculaire qui provoque ces rides.

Il est principalement utilisé pour traiter les rides dynamiques, c’est-à-dire celles qui apparaissent lorsque le visage bouge. Il est indiqué pour le traitement des rides du front, de la ride du lion entre les sourcils, et des rides de la patte d’oie autour des yeux. Dans certains cas, il peut également être utilisé pour traiter le bruxisme, affiner la mâchoire, réduire la transpiration excessive ou encore pour redessiner l’ovale du visage par la technique du Nefertiti Lift.

L’effet du Botox est progressif. Il débute entre le troisième et le cinquième jour suivant l’injection, s’installe pleinement autour du dixième jour, et dure en moyenne entre quatre et six mois. L’objectif n’est pas de figer le visage, mais de détendre subtilement les zones trop contractées, pour adoucir l’expression et prévenir la formation de rides profondes.

L’acide hyaluronique : un traitement de comblement et de volume

L’acide hyaluronique est une molécule naturellement présente dans notre peau, dont la fonction principale est de retenir l’eau et de maintenir l’hydratation et la fermeté cutanées. En médecine esthétique, il est injecté sous forme de gel plus ou moins dense, selon la zone à traiter et l’effet recherché.

Son rôle est totalement différent de celui du Botox. Il permet de combler les creux, de corriger les rides installées, de restaurer les volumes perdus (pommettes, tempes, menton) ou encore de sublimer certaines zones du visage, comme les lèvres ou la ligne mandibulaire. Il peut également être utilisé en version très fluide pour hydrater la peau en profondeur : Skinboosters.

L’effet de l’acide hyaluronique est visible immédiatement après l’injection. Il dure entre six et dix-huit mois, selon le type de produit utilisé, la zone injectée, le métabolisme du patient et la technique employée.

Botox ou acide hyaluronique ?

Le Botox est indiqué lorsqu’il s’agit de moduler l’activité musculaire. Il est idéal pour atténuer les rides d’expression, notamment chez les patients jeunes ou en prévention, et pour détendre un visage qui semble contracté, sévère ou fatigué.

L’acide hyaluronique, quant à lui, est indiqué lorsqu’il faut traiter des rides visibles au repos, rééquilibrer des volumes, ou corriger une perte de densité cutanée ou d’harmonie du visage. Il intervient davantage sur la morphologie et la volumétrie du visage que sur sa dynamique.

En résumé, le Botox agit sur la cause des rides d’expression (le muscle), tandis que l’acide hyaluronique agit sur certaines conséquences visibles du vieillissement (le creux ou le relâchement) et sur son embellissement.

Peut-on associer le Botox et l’acide hyaluronique ?

Absolument, et c’est même la stratégie la plus souvent recommandée dans une prise en charge esthétique globale. Le Botox et l’acide hyaluronique ont des actions complémentaires et peuvent être combinés dans un même protocole.

Par exemple, le Botox peut être utilisé pour détendre le front et le contour des yeux, tandis que l’acide hyaluronique vient combler les sillons nasogéniens, réhausser les pommettes ou dessiner la ligne mandibulaire.

Ce type de prise en charge, lorsqu’elle est bien pensée et réalisée, permet d’obtenir un résultat naturel, élégant et équilibré, sans alourdir le visage ni figer les expressions. L’objectif est de rafraîchir sans transformer ni figer.

Existe-t-il des contre-indications ou des effets secondaires différents ?

Les deux produits sont bien tolérés lorsqu’ils sont injectés par un médecin expérimenté. Le Botox est contre-indiqué en cas de grossesse, d’allaitement, de maladie neuromusculaire ou d’allergie à l’œuf. L’acide hyaluronique est contre-indiqué en cas d’infection cutanée active au site d’injection, maladies auto-immunes, grossesse et allaitement.

Les effets secondaires du Botox sont généralement limités à une légère sensation de tension, ou dans de rares cas, une asymétrie temporaire. Ceux de l’acide hyaluronique peuvent inclure des rougeurs, un gonflement localisé.

Dans tous les cas, une évaluation médicale rigoureuse et un suivi attentif sont nécessaires pour garantir un haut niveau de sécurité.

Conclusion : toxine botulique ou acide hyaluronique ?

Le Botox et l’acide hyaluronique sont deux traitements fréquents en médecine esthétique, mais aucun des deux n’est meilleur que l’autre en soi. Ils répondent à des objectifs différents, parfois complémentaires. Le meilleur traitement est celui qui correspond à votre visage, à son histoire, à sa structure et à vos attentes.

C’est pourquoi une consultation médicale approfondie est indispensable. Elle permettra d’identifier les zones concernées, de comprendre votre dynamique faciale, et de concevoir un plan de traitement personnalisé, évolutif, et sur mesure.

À Genève, dans un cadre médical rigoureux et esthétique, cette approche combinée permet d’obtenir des résultats subtils, naturels et parfaitement équilibrés, loin des excès .

Photo docteur Valeria Romano à Genève

Article rédigé par le Dr Romano Valeria

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