TRAITER LA TRANSPIRATION EXCESSIVE : TOXINE BOTULIQUE AVANT/APRÈS RÉSULTATS

Traiter la transpiration excessive 

La transpiration excessive, appelée hyperhidrose, touche un nombre élevé de personnes, bien qu’elle soit souvent ignorée ou minimisée. Elle se manifeste de manière localisée (aisselles, mains, pieds, visage), parfois généralisée, et peut devenir un handicap au quotidien. Chaque jour, de nombreux patients cherchent des solutions durables et efficaces pour retrouver leur confort vestimentaire et leur sérénité. Parmi les traitements disponibles, les injections de toxine botulique se distinguent par leur efficacité  et leur bonne tolérance dans l’indication hyperhidrose axillaire primaire.

Sommaire

Avant le traitement : des symptômes envahissants

• Une transpiration imprévisible : la caractéristique la plus marquante de l’hyperhidrose est son caractère spontané, les patients transpirent sans chaleur excessive, sans effort physique, parfois même au repos complet. Ce phénomène les surprend en permanence, ce qui augmente leur inconfort. Un simple moment de stress ou une concentration prolongée peut déclencher une sudation abondante.
• Une gêne corporelle constante : physiquement, l’hyperhidrose se manifeste par des auréoles importantes sur les vêtements, souvent dès le matin ; une sensation d’humidité persistante, inconfortable, qui pousse à se laver plusieurs fois par jour. Cette sudation constante expose aussi à des problèmes secondaires : irritations, éruptions cutanées, développement bactérien ou mycosique, et dans certains cas, odeurs corporelles tenaces, malgré une hygiène irréprochable.
• Une souffrance sociale et psychologique : l’aspect le plus insidieux de l’hyperhidrose, avant traitement, réside dans ses conséquences psychologiques : peur d’être jugé sur l’odeur ou l’apparence ; anticipation constante (choix des vêtements, évitement des contacts physiques) ; gêne professionnelle (stress au moment de présenter un document, de se montrer en publique). Ce que les patients décrivent, ce n’est pas uniquement une transpiration excessive, mais une forme d’isolement fonctionnel : ils adaptent leur quotidien pour cacher ou éviter leur symptôme.

Après le traitement les symptômes qui disparaissent

Les résultats du traitement de l’hyperhidrose axillaire primaire par toxine botulique sont bien documentés et souvent spectaculaires. Le produit agit en bloquant, de façon temporaire, la transmission du signal nerveux aux glandes sudoripares, ce qui interrompt la production de sueur dans la zone ciblée.
Dans la majorité des cas, l’effet du traitement apparaît entre le 3ᵉ et le 5ᵉ jour, et atteint son plein effet autour du 10ᵉ au 14ᵉ jour.
Pour le patient, la différence avec la période qui précède le traitement est nette et immédiate, tant sur le plan physique que dans le confort de vie.
Chez les patients traités pour une hyperhidrose axillaire, les résultats sont souvent perçus comme une véritable libération. En quelques jours seulement, la transpiration excessive diminue de façon nette, même en situation de stress. Les auréoles disparaissent, les vêtements peuvent à nouveau être choisis librement, sans contrainte de couleur, de coupe ou de matière, et les douches répétées ne sont plus nécessaires. La sensation de fraîcheur et de propreté devient constante, naturelle, et durable. Ce soulagement est souvent exprimé avec simplicité et spontanéité par les patients. Comme le résume l’un d’eux : « Je peux lever les bras sans réfléchir. Avant, même en hiver, j’avais l’impression d’être en nage sous un pull. Aujourd’hui, je n’y pense même plus».

Des résultats durables et bien tolérés

L’effet d’une séance dure environ 6 mois, selon la zone, la dose injectée et la réactivité individuelle. Le produit n’entraîne pas de dépendance, et les effets indésirables sont rares, transitoires, et localisés.
Aucune transpiration compensatoire n’est observée, contrairement à certains traitements chirurgicaux invasifs. La toxine botulique agit localement, sans perturber le système nerveux de l’organisme.

L’évolution dans le temps : ressentis à 2 semaines, 3 mois, 6 mois

Les résultats du traitement de l’hyperhidrose par toxine botulique sont évolutifs dans le temps, et cette temporalité est souvent décrite avec précision par les patients.

  • À 2 semaines, soulagement rapide et concret : dès les premiers jours, la majorité des patients observe une diminution de la transpiration sur la zone traitée. Certains remarquent des changements progressifs dès le 3ᵉ ou 4ᵉ jour, mais c’est autour de la deuxième semaine que l’effet est le plus franc. Ce moment est souvent vécu comme un tournant silencieux, mais extrêmement marquant. Le patient redécouvre des sensations simples : porter un haut clair sans vérification préalable ; rester concentré sans penser à sa transpiration. Cette période est également marquée par une forme d’étonnement calme : beaucoup ne s’attendaient pas à un tel effet aussi rapide, surtout après des années d’essais infructueux avec des produits classiques.
  • À 3 mois, stabilisation des résultats : à ce stade, les résultats sont en général parfaitement stabilisés. Le patient ne ressent plus la zone traitée comme un point de vigilance. Le traitement est intégré à sa routine : il n’y pense plus, et c’est précisément ce qui le soulage. La transpiration est absente ou réduite à un niveau si faible qu’elle ne gêne plus du tout. Certains rapportent également une réduction des comportements compensatoires (vêtements de rechange, usage excessif de lingettes, repli social). Ce recul leur permet de mesurer à quel point la transpiration les contrôlait auparavant.
  • À 6 mois , retour des symptômes : aux alentours du 5ᵉ ou 6ᵉ mois, certains patients commencent à percevoir de très légers signes de reprise de la sudation, principalement dans des situations de stress, de chaleur ou d’activité physique. Ce retour n’est ni brutal, ni généralisé, mais il marque la fin progressive de l’effet. La majorité des patients, satisfaits de l’expérience, choisissent de répéter le traitement de manière régulière, tous les 6 mois.
Photo docteur Valeria Romano à Genève

Article rédigé par le Dr Romano Valeria

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