POURQUOI LES INJECTIONS D’ACIDE HYALURONIQUE NE TIENNENT PAS?

Injections d’acide hyaluronique à Genève 

L’acide hyaluronique est aujourd’hui l’un des traitements les plus fiables pour restaurer les volumes, combler les rides ou redonner éclat et densité à la peau. Il est réputé pour sa stabilité, sa sécurité, et sa résorption naturelle et progressive. Pourtant, certaines patientes ou patients évoquent une déception : un résultat qui ne dure pas, qui “fond” rapidement, voire semble avoir disparu en quelques semaines.

Alors que faut-il en penser ? Pourquoi les injections d’acide hyaluronique ne tiennent-elles pas toujours aussi longtemps ? Est-ce une mauvaise injection ? Une peau qui “rejette” le produit ? Ou simplement une fausse perception ? Explorons les causes les plus fréquentes de résultats jugés trop éphémères, et les solutions possibles.

Sommaire

 Injections d’acide hyaluronique à Genève : durée des résultats

La longévité des résultats des injections d’acide hyaluronique dépend de nombreux paramètres, notamment des facteurs liés au mode de vie du patient, à la technique d’injection et au type de produit utilisé.

Durée du résultat en fonction de l’acide hyaluronique injecté.H3

  • Les gels très fluides (skinboosters) durent 6 à 9 mois.
  • Les gels volumateurs réticulés (pommettes, mâchoire, menton) peuvent durer 12 à 18 mois.
  • Les acides hyaluroniques pour le corps (HYAcorp ) peuvent tenir jusqu’à 24 mois.

Durée de tenue de la première injection d’acide hyaluronique H3

Lors de la première injection, surtout sur une peau déshydratée ou relâchée,  l’acide hyaluronique peut se résorber plus vite et il faut souvent deux séances rapprochées pour stabiliser le résultat.

Des injections progressives et un protocole d’entretien sont essentiels pour un résultat durable.

 Quels sont les facteurs qui influencent la durée du résultat ?

La durée des résultats varie selon plusieurs paramètres essentiels. Comprendre ces facteurs permet non seulement d’optimiser les traitements, mais aussi de mieux gérer les attentes des patients. Entre les spécificités individuelles, le type de soin réalisé et le mode de vie, de nombreux éléments entrent en jeu.

  • La zone injectée.
  • Le type d’acide hyaluronique injecté.
  • Le métabolisme du patient.
  • Des volumes insuffisants ou mal répartis.
  • Une impression faussée par la mémoire visuelle.
  • Mode de vie.

La zone injectée : un paramètre essentiel pour la tenue du résultat    

Toutes les zones du visage ne réagissent pas de la même manière à l’acide hyaluronique. Selon leur mobilité, leur vascularisation et la finesse de la peau, au niveau de certaines zones la résorption du produit est plus rapide.

Les lèvres font partie des zones les plus sollicitées du visage. Mobilisées en permanence — que ce soit pour parler, manger ou exprimer une émotion — elles exposent l’acide hyaluronique injecté à un métabolisme accéléré. Il n’est donc pas rare que le résultat y évolue plus rapidement, avec une tenue généralement plus courte que dans d’autres zones.

Les cernes, présentent une anatomie délicate : peau fine, vascularisation modérée, drainage lymphatique parfois difficile, autant de facteurs qui rendent l’intégration du produit plus sensible. Dans cette zone, la durabilité du résultat dépend étroitement de la qualité du geste et du choix du gel, et peut varier d’un patient à l’autre.

Les sillons nasogéniens, situés entre l’aile du nez et la commissure des lèvres, correspondent à une zone d’expression particulièrement sollicitée. À chaque sourire, à chaque mouvement du bas du visage, cette zone subit une tension mécanique qui, à la longue, accélère la dégradation du produit injecté. C’est pourquoi le résultat tend parfois à s’estomper plus rapidement que prévu.

En revanche, certaines zones du visage, comme les pommettes, le menton ou le contour de la mâchoire, sont beaucoup moins sollicitées par les mouvements du quotidien. Leur structure musculaire plus stable et leur densité tissulaire permettent une meilleure fixation du gel, ce qui favorise une tenue prolongée du résultat. Selon le type d’acide hyaluronique utilisé, les effets peuvent se maintenir jusqu’à 18 mois, parfois davantage. Pour obtenir un résultat harmonieux, équilibré et stable dans le temps, il est essentiel de procéder à une évaluation rigoureuse des zones à traiter, et de sélectionner un produit parfaitement adapté à la zone anatomique.

Le type d’acide hyaluronique injecté

Tous les acides hyaluroniques n’ont pas la même consistance, ni la même indication. Certains sont très fluides et légers, conçus pour hydrater et lisser en surface (comme les Skinboosters). Leur tenue n’est pas comparable à celle d’un gel dense utilisé pour restaurer une pommette ou projeter un menton.

Si l’on attend d’un produit léger un effet volumateur durable, le résultat semblera décevant, alors qu’il est conforme à l’action attendue du produit.

Par ailleurs, les laboratoires proposent aujourd’hui des gammes entières, plus ou moins réticulées (c’est-à-dire plus ou moins stables). Une erreur de choix de produit peut créer une impression de “non-tenue”, sans que l’acte soit fautif.

Un métabolisme individuel rapide

Chaque organisme réagit différemment à l’acide hyaluronique. Certains patients, sans qu’il s’agisse d’une pathologie, ont un métabolisme très actif qui accélère naturellement la dégradation du produit.

Chaque patient est unique. Certaines personnes :

  • Métabolisent plus vite l’acide hyaluronique.
  • Ont une activité enzymatique plus élevée (hyaluronidase naturelle).
  • Possèdent une peau plus fine ou plus mobile, ce qui accélère la dégradation.

Cela fait que le produit se résorbe plus rapidement, en particulier sur les lèvres, les cernes ou les sillons.

Plusieurs facteurs accélèrent le métabolisme individuel de l’acide hyaluronique :

  • activité physique intense et régulière, qui stimule la circulation et le renouvellement cellulaire ;
  • jeunesse cutanée, paradoxalement, qui entraîne une résorption plus rapide du gel ;
  • alimentation très drainante ou pauvre en acides gras essentiels ;
  • stress chronique, qui peut jouer sur l’équilibre inflammatoire et tissulaire.

Il ne s’agit pas là d’un “rejet” du produit, mais d’une élimination naturelle, plus rapide que la moyenne.

Des volumes insuffisants ou mal répartis

Dans certains cas, le résultat semble ne pas tenir car la quantité injectée est simplement trop faible par rapport à ce que la zone nécessite. Cela est fréquent sur des visages très amincis (suite à la perte de graisse), déshydratés, ou marqués par une perte importante des volumes.

De plus, si le produit est injecté au mauvais endroit — injecté trop profondément par rapport à la zone traitée, ou dans un plan peu mobile — il peut être mal intégré, voire résorbé de manière inégale.

Une injection réussie repose autant sur la qualité du produit que sur la précision du geste médical et l’évaluation morphologique faite en amont.

C’est pourquoi la précision technique et l’expérience du médecin sont déterminantes.

Une impression faussée par la mémoire visuelle

Il faut souligner un phénomène psychologique souvent rencontré : l’effet de contraste. Lorsque le visage est harmonisé, comblé, repulpé, la perception que l’on en a devient une nouvelle norme.

Dès que le produit commence à se résorber, le retour à l’état antérieur semble brutal, même si la perte de volume est minime. Ce phénomène est fréquent chez les patients ayant bénéficié de plusieurs séances et ayant intégré ce “nouveau visage” comme référence.

Ce n’est donc pas que le résultat ne tient pas — c’est qu’il semble “disparaître” par comparaison à une image embellie et mémorisée.

Certains modes de vie peuvent accélérer la dégradation de l’acide hyaluronique

Des éléments liés à l’environnement ou aux habitudes quotidiennes peuvent influencer la durabilité du traitement :

  • Consommation de tabac et d’alcool : ces substances favorisent le vieillissement cutané et diminuent l’apport en oxygène aux tissus.
  • Exposition aux UV, chaleur excessive (sauna, hammam) ou activité physique intense : ces facteurs peuvent altérer la stabilité du produit injecté.
  • Manque d’hydratation ou excès de radicaux libres (stress oxydatif) : ils peuvent nuire à l’efficacité et à la tenue de l’acide hyaluronique.

Adopter une hygiène de vie saine contribue à préserver plus longtemps les résultats obtenus.

Comment améliorer la tenue des injections ?

  • Adapter la stratégie produit-zone : un acide hyaluronique très fluide ne donnera pas la même tenue qu’un gel structurant. Associer différents produits selon les zones permet d’optimiser le résultat global et la durabilité.
  • Ne pas hésiter à faire une retouche ciblée : une retouche mesurée dans les semaines qui suivent l’injection permet de corriger une asymétrie éventuelle ; de renforcer un point faible (notamment sur des zones très mobiles) ; d’améliorer la répartition du produit si elle s’est faite de manière inégale.
  • Maintenir une bonne hygiène de vie : un sommeil réparateur, une hydratation suffisante, une alimentation riche en antioxydants, et une protection solaire quotidienne contribuent directement à la qualité de la peau, et donc à la stabilité du gel injecté dans le derme.
  • Choisir un médecin expérimenté : plus le geste est précis, plus le produit est adapté, plus l’injection est morphologiquement cohérente, meilleure est la tenue du résultat. Ce point est fondamental.

Tenue acide hyaluronique : conclusion

Si une injection d’acide hyaluronique semble “ne pas tenir”, il est essentiel d’en analyser les causes avec discernement.
Dans la majorité des cas, il ne s’agit pas d’un échec technique, mais :

  • d’un produit inadapté à l’attente,
  • d’un métabolisme plus rapide que prévu,
  • ou d’une perception influencée par l’image antérieure.

Un plan de traitement bien pensé, ajusté à chaque visage et à chaque peau, est la clé d’un résultat stable, durable et satisfaisant.

Peut-on faire durer les injections plus longtemps ? 

Oui, en respectant :

  • Un rythme d’entretien régulier (souvent 1 fois par an, selon la zone)
  • Les recommandations post-injection : éviter chaleur, pression, produits irritants

Et surtout, en vous confiant à un médecin expérimenté, qui vous proposera un traitement sur mesure, utilisera le produit le plus adapté en quantité nécessaire.

Photo docteur Valeria Romano à Genève

Article rédigé par le Dr Romano Valeria

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