Accueil » Infographie » Les rides peuvent-elles apparaître sur d’autres parties du corps que le visage ?
Lorsqu’on évoque les signes du vieillissement cutané, le visage est généralement au centre des préoccupations. Pourtant, le vieillissement de la peau concerne l’ensemble du corps, et les rides peuvent également apparaître sur des zones anatomiques variées : le cou, le décolleté, les mains, les bras, les genoux, voire l’abdomen. Ces zones, bien qu’étant moins exposées et visibles au quotidien, peuvent trahir l’âge tout autant – voire davantage – que le visage. En médecine à visée esthétique, une approche globale du rajeunissement cutané devient alors essentielle.
Le mécanisme de formation des rides est identique quelle que soit la localisation : il s’agit d’un affaiblissement progressif de la structure dermique, associée à une perte de volume, de tonicité et d’hydratation.
Avec l’âge, plusieurs phénomènes biologiques se produisent : diminution de la production de collagène et d’élastine, ralentissement du renouvellement cellulaire, perte de la couche graisseuse sous-cutanée, diminution de l’acide hyaluronique naturel, altération de la vascularisation cutanée, stress oxydatif et inflammation chronique.
Ces modifications touchent l’ensemble du revêtement cutané. Cependant, certaines zones du corps, plus exposées aux agressions extérieures ou soumises à des contraintes mécaniques spécifiques, seront davantage sujettes à l’apparition précoce de rides.
Les rides n’apparaissent jamais de manière fortuite. Certaines zones du corps, plus sollicitées ou naturellement plus délicates, se révèlent particulièrement vulnérables à leur formation. Identifier les régions les plus exposées au vieillissement cutané permet non seulement d’en comprendre les mécanismes, mais aussi de choisir les soins les plus appropriés pour en atténuer les effets.
Outre le vieillissement chronologique, d’autres facteurs peuvent accélérer l’apparition des rides sur le corps :
Les rides du corps sont traitées par des techniques médicales à visée esthétique non invasives. À Genève, plusieurs techniques sont utilisées en synergie.
Mésothérapie et Skinboosters : injecter de l’acide hyaluronique fluide, enrichi en vitamines, acides aminés et oligoéléments, permet d’hydrater la peau en profondeur et de stimuler l’activité des fibroblastes. Ces injections sont particulièrement efficaces pour les mains, le décolleté, l’abdomen ou l’intérieur des bras.
Radiofréquence (monopolaire, multipolaire) : cette technique utilise la chaleur pour stimuler la production de collagène. Elle améliore la fermeté et atténue les ridules. Elle est très utilisée pour les bras, le cou, le ventre et les genoux.
Inducteurs tissulaires (Sculptra®) : ces produits agissent comme des stimulateurs du tissu conjonctif. Ils sont utilisés en profondeur pour restaurer la densité dermique sur des zones comme les bras ou les genoux.
Peelings pour le corps : les peelings aux acides (glycolique, trichloroacétique) permettent de lisser la surface cutanée, d’améliorer la qualité de la peau et d’atténuer les ridules, notamment au niveau du décolleté et des mains.
La prévention reste le meilleur traitement. Pour cela, il est recommandé :
Pendant des décennies, l’attention des soins anti-âge s’est presque exclusivement portée sur le visage, considéré comme le reflet de l’identité sociale et émotionnelle de chacun. Ce n’est qu’au cours des vingt dernières années que la médecine à visée esthétique a élargi son horizon, en intégrant une vision plus globale du vieillissement et en affirmant la nécessité d’une harmonie corporelle complète. L’apparition de technologies non invasives et mini-invasives a ouvert la voie à de nouvelles possibilités thérapeutiques, dépassant le cadre du visage. Des protocoles autrefois réservés aux zones les plus visibles ont été repensés et perfectionnés afin de s’adapter aux particularités de la peau du corps, souvent plus délicate, moins vascularisée et soumise à des contraintes biomécaniques spécifiques. Cette évolution vers une esthétique corporelle intégrée répond à un double impératif : obtenir des résultats naturels, mais aussi cohérents et durables, tout en privilégiant une approche discrète, efficace et préventive. À Genève, où la demande pour des soins hautement spécialisés ne cesse de croître, cette transformation s’inscrit dans une attente forte : offrir un rajeunissement harmonieux, élégant et homogène, évitant toute dissonance entre le visage et le reste du corps. Aujourd’hui, une prise en charge limitée à une seule zone apparaît insuffisante face à l’exigence d’un véritable parcours esthétique global.
Le rôle du sommeil dans la santé cutanée est bien établi. Toutefois, un aspect souvent sous-estimé est l’influence mécanique des positions de sommeil sur l’apparition des rides du corps.
Certaines postures, notamment dormir sur le côté ou sur le ventre, exposent la peau à des pressions répétées. Ces micro-compressions favorisent la formation de plis persistants, notamment au niveau du décolleté, des bras, de la face latérale du visage et des genoux. Au fil des années, ces plis deviennent des rides permanentes, surtout si la peau présente déjà un déficit en collagène ou en élasticité.
Les textiles utilisés ont également un rôle. Les taies d’oreiller et les draps en coton classique créent des frictions qui abîment la barrière cutanée, notamment au niveau des zones où la peau est fine comme le décolleté ou le visage. Le recours à des tissus doux comme la soie ou le satin limite ces frottements et protège l’intégrité de la peau.
Il est conseillé d’adopter une position dorsale afin de réduire la compression des tissus. L’usage d’oreillers anatomiques, limitant la rotation du cou et des épaules, ainsi que d’une housse de matelas hypoallergénique et parfaitement lisse, contribue à protéger efficacement la peau du corps.
La peau, bien que dotée d’une certaine élasticité, possède des capacités de rétraction limitées, particulièrement au-delà de la quarantaine. Lorsqu’une perte de poids importante survient — qu’elle soit spontanée, induite par un régime, consécutive à une chirurgie bariatrique ou liée à une pathologie —, l’excédent cutané ne parvient pas toujours à se réadapter. Il en résulte un relâchement diffus, donnant à la surface cutanée un aspect plissé ou fripé, touchant diverses zones telles que les bras, l’abdomen, les cuisses, le dos ou encore les genoux. Ce phénomène s’accentue davantage en cas d’amaigrissement rapide, la synthèse de collagène ne pouvant suivre le rythme de la fonte pondérale. Le processus conduit fréquemment à un vieillissement cutané prématuré, devenant ainsi un motif fréquent de consultation.
Le microbiome cutané est l’ensemble des micro-organismes vivant à la surface de la peau. Longtemps négligé en esthétique, il joue pourtant un rôle crucial dans la santé cutanée, la cicatrisation, la protection contre les agressions extérieures, et même dans la régulation de l’inflammation chronique — un facteur majeur du vieillissement.
Avec l’âge, le microbiote cutané se déséquilibre. Ce phénomène, appelé dysbiose cutanée, peut être aggravé par des nettoyages trop fréquents ou agressifs (savons alcalins, gommages abrasifs), l’usage de cosmétiques occlusifs ou irritants, l’exposition UV et la pollution environnementale.
Sur le corps, les zones particulièrement sujettes à ce déséquilibre sont le dos, les bras, le buste et les jambes — surtout en cas de peau sèche ou atopique. Ce déséquilibre favorise la sécheresse, la perte de fonction barrière et une inflammation chronique de bas grade (inflammaging), qui précède l’apparition des rides.
Les formules dermocosmétiques les plus récentes associent désormais prébiotiques, postbiotiques et probiotiques topiques afin de restaurer un microbiome cutané équilibré et fonctionnel. Employées en synergie avec les traitements esthétiques, elles offrent plusieurs bénéfices : elles apaisent les réactions inflammatoires après les actes, stimulent les processus naturels de réparation tissulaire et renforcent progressivement la capacité de la peau à résister aux agressions et au vieillissement.
Toutes les peaux ne vieillissent pas de la même façon. Le type de peau — qu’il s’agisse de son épaisseur, de sa couleur, de son phototype, de sa vascularisation ou encore de sa teneur en lipides — joue un rôle déterminant dans la vitesse d’apparition des rides ainsi que dans leur localisation anatomique.
Les phototypes clairs (I à III) présentent un vieillissement cutané plus rapide, marqué par l’apparition précoce de rides fines, notamment sur le décolleté, le dos des mains et la face supérieure des bras.
À l’inverse, les phototypes foncés (IV à VI) conservent plus longtemps une peau lisse, mais développent plus fréquemment un relâchement diffus, caractérisé par une perte de tonicité au niveau du cou, des genoux et de la partie inférieure du visage. La densité du collagène dermique, qui dépend en grande partie de la génétique, varie sensiblement d’un individu à l’autre. Ainsi, certaines patientes verront la peau de leurs bras se rider dès la quarantaine, tandis que d’autres conserveront une fermeté notable jusqu’à soixante ans. Le test du pli cutané, réalisé lors d’une consultation médicale, permet d’évaluer ces différences et d’orienter plus finement la stratégie thérapeutique. Le mode de vie exerce lui aussi une influence considérable sur la rapidité et la distribution du vieillissement cutané.
Chez les personnes sportives, la répétition des mouvements, les microtraumatismes articulaires et les tensions musculaires chroniques imposent une contrainte mécanique constante, en particulier au niveau des genoux et de la face interne des bras. Ces pressions favorisent un relâchement localisé, accélérant l’apparition de rides superficielles et d’un affaissement tissulaire précoce.
À l’opposé, chez les femmes sédentaires, la faiblesse de la circulation sanguine et l’absence de tonification musculaire entraînent une accumulation de plis cutanés, surtout dans la région abdominale, tandis que les bras subissent progressivement une perte de soutien structurel, conduisant à un relâchement visible.
Enfin, les personnes exerçant une activité professionnelle en extérieur sont particulièrement exposées au photovieillissement. Les zones découvertes, comme le décolleté et les mains, absorbent quotidiennement une quantité importante de rayons ultraviolets. Cette exposition cumulative accélère le vieillissement cutané, provoque l’apparition de taches pigmentaires et accentue la profondeur des rides.
Le rôle des hormones dans la qualité de la peau est fondamental. La ménopause chez la femme et l’andropause chez l’homme entraînent une série de modifications qui affectent la qualité, l’élasticité et l’hydratation de la peau sur l’ensemble du corps.
Chez la femme, la chute des œstrogènes a des conséquences directes : baisse de la synthèse de collagène (jusqu’à 30 % dans les 5 premières années), amincissement de l’épiderme, sécheresse cutanée et perte de tonus, en particulier sur les bras, les cuisses, le décolleté et les mains.
Chez l’homme, la diminution progressive de la testostérone entraîne : une perte de densité cutanée, une réduction de l’épaisseur du derme, un relâchement diffus, notamment au niveau du thorax et de l’abdomen.
Article rédigé par le Dr Romano Valeria
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