Accueil » Infographie » Quelle quantité d’acide hyaluronique est nécessaire pour un traitement des pommettes ?
Le traitement des pommettes par injection d’acide hyaluronique est une procédure courante en médecine à visée esthétique. Cette technique permet de restaurer les volumes du visage, de rajeunir les traits et de redonner du relief aux zones creusées. Mais une question revient fréquemment : quelle quantité d’acide hyaluronique faut-il injecter pour obtenir un résultat naturel, harmonieux et durable ?
Ici une analyse complète et objective des éléments qui influencent la quantité à utiliser, les critères d’évaluation, les fourchettes de volume généralement recommandées, ainsi que les bonnes pratiques pour un traitement optimal des pommettes.
Les pommettes occupent une place centrale dans l’harmonie du visage, en particulier dans son tiers moyen. Véritable pilier de l’équilibre esthétique, elles jouent plusieurs rôles essentiels. Elles soutiennent la vallée des larmes et préviennent l’apparition de cernes creux, redonnent du relief aux joues, structurent les lignes du visage, illuminent le regard et participent à l’équilibre du profil. Des pommettes bien définies confèrent à l’ensemble du visage un aspect reposé, jeune et dynamique.
Avec le temps, ce rôle clé vient à manquer. Le vieillissement entraîne une résorption progressive de l’os malaire, une fonte des compartiments graisseux profonds et un relâchement cutané. Cette combinaison aboutit à un affaissement des volumes, à une perte de projection et à un aplatissement du visage. Ce dernier paraît plus fatigué, moins expressif, parfois plus sévère.
Le traitement par injections d’acide hyaluronique permet de corriger ces transformations de manière ciblée et mesurée. En restaurant le relief de la pommette, il redonne de la structure au tiers moyen, adoucit les contours et ravive l’éclat du regard. Réversible, modulable et précis, ce traitement s’inscrit dans une approche médicale moderne : préserver l’identité du visage, ralentir les effets du temps et maintenir un équilibre naturel et harmonieux.
Il n’existe pas de volume universel applicable aux injections des pommettes. La quantité d’acide hyaluronique doit être définie pour chaque patient, après une évaluation minutieuse réalisée par un praticien expérimenté. Plusieurs éléments guident ce choix :
La morphologie du visage : un visage large ou marqué par des contours anguleux requiert des volumes plus importants afin de restaurer un galbe équilibré. À l’inverse, un visage fin ou peu creusé impose des quantités plus modérées, de façon à préserver la délicatesse des traits et à éviter toute correction excessive.
L’âge : chez un patient jeune, entre 25 et 35 ans, une injection de 1 à 2 ml suffit le plus souvent à mettre en valeur une pommette discrète. Après 40 ou 50 ans, la fonte des volumes devient plus prononcée et justifie une approche globale. 2 à 4 ml, répartis de manière symétrique entre les deux côtés du visage, seront alors nécessaires.
La qualité des tissus : une peau épaisse et tonique tolère aisément des volumes injectés en profondeur, tandis qu’une peau fine ou relâchée exige une technique plus mesurée, afin d’éviter toute irrégularité ou visibilité du produit.
Les objectifs esthétiques : une correction légère d’un début d’affaissement peut être obtenue avec 1 à 2 ml. Pour redessiner les pommettes et obtenir un effet liftant plus marqué, 2 à 3 ml sont souvent nécessaires. Dans une démarche de restauration complète du tiers moyen, le volume peut atteindre 4 ml ou davantage, répartis avec précision selon une stratégie adaptée.
En pratique clinique, le volume à injecter dépend toujours du résultat esthétique recherché, qu’il s’agisse d’une mise en valeur discrète des pommettes, d’un effet plus structurant avec une projection accrue, ou d’une véritable restauration des volumes du visage altérés par le vieillissement. Chaque objectif impose une stratégie adaptée à la morphologie et aux particularités de chaque patient.
Pour une correction légère et un rendu très naturel, on utilise généralement entre 1 et 1,5 ml au total.
Pour obtenir un galbe plus marqué et une projection modérée des pommettes, le volume recommandé se situe entre 2 et 3 ml.
En cas de relâchement cutané prononcé nécessitant une restructuration globale du tiers moyen, on prévoit 3 à 4 ml, voire davantage lorsque la situation l’exige.
Ces volumes sont répartis de manière symétrique entre les deux côtés du visage, en tenant compte des asymétries naturelles afin d’assurer un équilibre harmonieux.
Les pommettes requièrent l’utilisation d’un acide hyaluronique volumateur, à la fois dense et fortement réticulé, conçu pour se maintenir durablement dans les plans profonds du visage.
Les critères essentiels d’un bon produit sont : une forte capacité de projection permettant de redonner du relief aux pommettes ; une intégration tissulaire optimale pour un rendu homogène ; une tenue prolongée, généralement comprise entre 12 et 18 mois selon le type de gel et le métabolisme du patient ; la capacité de donner un résultat naturel, aussi bien au repos que aux expressions.
Les marques de référence incluent le plus souvent Juvederm Voluma®, Teosyal Ultimate® et Restylane Lyft®. Le choix du produit dépend toutefois de l’expertise du médecin et de l’anatomie spécifique de chaque patient.
La question du volume est essentielle, mais elle ne suffit pas, à elle seule, à garantir un résultat satisfaisant. D’autres paramètres doivent être pris en compte pour obtenir un résultat harmonieux et naturel :
Des doses inappropriées lors des injections des pommettes compromet inévitablement la qualité du résultat esthétique. Une quantité trop faible de produit n’apporte qu’une correction minime, souvent imperceptible, et laisse le patient insatisfait, surtout lorsque la perte de volume est déjà marquée. À l’inverse, un excès de produit alourdit les traits, fige les expressions, crée des reliefs artificiellement bombés et brise l’équilibre naturel entre la partie supérieure et inférieure du visage.
La justesse des doses est donc un enjeu central. Elle ne relève pas d’une simple technique, mais d’un véritable savoir-faire, qui exige une connaissance fine de l’anatomie malaire et une compréhension subtile de la dynamique des expressions du visage. Seul un médecin expérimenté est en mesure d’ajuster avec précision la quantité injectée, afin d’obtenir un résultat durable, harmonieux et naturel, respectueux de la singularité de chaque visage.
La quantité d’acide hyaluronique à injecter pour redessiner les pommettes dépend largement du sexe du patient, car les critères esthétiques et les caractéristiques anatomiques diffèrent sensiblement.
Chez la femme, l’objectif est d’accentuer la douceur des traits et de mettre en valeur la féminité de l’ovale, en recréant un galbe léger et ascendant. Toute correction excessive doit être évitée, car un excès de volume risquerait d’alourdir le visage ou de donner un aspect artificiel. La quantité habituellement nécessaire varie entre 1 et 3 ml, ajustée selon le degré de fonte des volumes et la nature du résultat attendu, qu’il s’agisse d’un rajeunissement ou d’un embellissement.
Chez l’homme, l’enjeu est différent : il s’agit de préserver une structure plus anguleuse et horizontale, qui confère force et caractère au visage, sans arrondir les traits ni induire une impression de féminisation. La peau, souvent plus épaisse, et les muscles masticateurs, généralement plus développés, imposent le recours à des volumes plus importants pour obtenir un effet perceptible. On utilise ainsi fréquemment entre 2,5 et 4 ml, voire davantage dans les cas de perte volumétrique importante.
Cette différenciation morphologique requiert une approche véritablement personnalisée. Elle ne concerne pas seulement le volume injecté, mais également le choix du produit, la technique employée et la localisation précise des points d’injection, afin de garantir un résultat harmonieux et adapté à l’identité de chaque visage.
Un point souvent sous-estimé par les patients est la présence naturelle d’asymétries du visage. Ces différences anatomiques sont normales et peuvent concerner la hauteur des pommettes, le tonus musculaire, ou la symétrie osseuse.
Par exemple :
Dans ces cas, la quantité d’acide hyaluronique injectée ne doit pas être strictement identique à droite et à gauche. Il est courant de moduler les volumes de manière millimétrique pour corriger une asymétrie visible à l’œil nu ou révélée en consultation.
Ce travail de précision nécessite une évaluation clinique rigoureuse, appuyée si besoin par une analyse photographique ou un examen en lumière polarisée.
Lors d’un premier traitement des pommettes, le médecin se trouve souvent face à une perte de volume structurelle ancienne, conséquence de plusieurs années de fonte graisseuse, de relâchement ligamentaire et de résorption osseuse.
Il convient alors de reconstruire la base volumique en restaurant les points d’appui essentiels du visage, en particulier le point de projection malaire et l’arc zygomatique. Cette étape nécessite généralement un volume initial plus conséquent, de l’ordre de 2 à 4 ml au total.
Ce volume permet de combler les compartiments profonds, de restituer un effet liftant naturel et de rétablir l’harmonie des proportions du visage.
Lors des rendez-vous ultérieurs, en moyenne espacés de dix à douze mois, l’objectif n’est plus de reconstruire les volumes, mais de les maintenir. De faibles doses, comprises entre 0,5 et 1 ml, suffisent alors à entretenir le résultat.
Cette stratégie progressive, pensée sur le long terme, offre des résultats à la fois discrets, stables, naturels et réversibles.
Tous les acides hyaluroniques n’ont pas les mêmes propriétés physico-chimiques. Le choix du gel utilisé influence directement le volume nécessaire, certains produits ont une capacité de projection supérieure à quantité égale.
Les gels se distinguent notamment par leur poids moléculaire, leur degré de réticulation, leur élasticité et leur cohésivité, autant de paramètres qui déterminent leur comportement dans les tissus sous contrainte mécanique.
Ainsi, un acide hyaluronique hautement réticulé et très cohésif permet d’obtenir une projection nette avec un volume réduit : 1 à 1,5 ml suffisent souvent. À l’inverse, des gels plus souples, conçus pour des zones mobiles ou superficielles, exigent des quantités plus importantes pour un résultat comparable, mais sont inadaptés à la région malaire.
Le rôle du médecin ne se limite donc pas à déterminer « combien injecter », mais consiste également à choisir quel produit utiliser et à quel niveau l’injecter. La même quantité peut produire des effets très différents selon la nature du gel choisi.
Un résultat naturel, harmonieux et durable ne peut être obtenu qu’à la condition d’utiliser le produit adapté, injecté à la bonne profondeur et dans les bonnes quantités.
Article rédigé par le Dr Romano Valeria
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