POURQUOI CERTAINES PERSONNES ONT-ELLES DES POMMETTES PLUS MARQUÉES QUE D’AUTRES ?

Acide hyaluronique pour le comblement des pommettes à Genève

La morphologie du visage varie considérablement d’une personne à l’autre, et parmi les zones les plus distinctives, les pommettes occupent une place essentielle. Leur forme, leur saillie et leur projection influencent directement l’harmonie globale du visage, la perception de jeunesse et la dynamique des expressions. Chez certaines personnes, elles apparaissent hautes, définies, bien projetées ; chez d’autres, elles sont plus discrètes, plates ou peu dessinées. Cette variabilité s’explique par un ensemble de facteurs étroitement imbriqués : l’anatomie osseuse, la génétique, l’origine ethnique, le vieillissement, mais aussi la qualité des tissus et la posture musculaire.
Comprendre ces éléments est fondamental, tant pour l’analyse morphologique que pour toute approche esthétique personnalisée.

Sommaire

La structure osseuse : socle de la forme des pommettes

La forme des pommettes est d’abord conditionnée par la structure du squelette facial, et plus précisément par l’os zygomatique. Cet os, situé sur le tiers moyen du visage, forme ce que l’on appelle communément la pommette. Sa largeur, son hauteur, mais surtout sa projection antérieure et latérale, déterminent l’aspect plus ou moins saillant de cette région.
Lorsque cet os est naturellement bien développé, les pommettes sont pleines, saillantes, bien visibles, captent la lumière et illuminent le regard. À l’inverse, un os zygomatique peu projeté donne un aspect plus lisse ou plat, même en présence de tissus sous-cutanés denses. La morphologie osseuse joue donc un rôle capital dans la perception du relief des pommettes. Elle ne peut être modifiée sans intervention chirurgicale ou des techniques de comblement ce qui justifie le recours fréquent aux injections d’acide hyaluronique chez les patients présentant une insuffisance de projection malaire.

L’empreinte génétique et les variations ethniques

Au-delà de l’anatomie individuelle, les caractéristiques des pommettes sont également déterminées par le patrimoine génétique. La génétique influence non seulement la taille et la forme de l’os zygomatique, mais aussi la répartition des tissus graisseux, l’élasticité cutanée, et la densité musculaire. Ces paramètres combinés définissent le volume des pommettes.
Certaines origines ethniques se distinguent par des caractéristiques récurrentes. Ainsi, chez de nombreux patients d’origine asiatique, on retrouve une largeur malaire marquée et une position haute des pommettes, conférant au visage une forme en triangle inversé. Les morphologies caucasiennes, plus hétérogènes, peuvent avoir aussi bien des pommettes saillantes que discrètes. Quant aux visages méditerranéens ou slaves, ils se caractérisent souvent par une ossature solide et un tiers moyen du visage bien structuré.
Ces différences, héritées du patrimoine génétique et visibles dès l’adolescence, expliquent pourquoi certains visages conservent naturellement des pommettes harmonieuses, tandis que d’autres peuvent nécessiter une prise en charge esthétique pour rééquilibrer ou mettre en valeur cette zone essentielle de l’expression du visage.

Les effets du vieillissement sur la projection des pommettes

Le vieillissement entraîne une transformation progressive des traits du visage. Même chez les personnes dotées d’une ossature naturellement marquée, les pommettes perdent peu à peu de leur volume, de leur tonicité et de leur définition. Ce phénomène s’explique par plusieurs mécanismes conjoints : la fonte de la graisse profonde, la migration des tissus sous l’effet de la gravité, et l’amincissement cutané, qui réduit l’élasticité de la peau et compromet sa capacité à soutenir les volumes.
La perte de projection des pommettes figure ainsi parmi les premiers marqueurs visibles du vieillissement. Elle s’accompagne souvent d’un relâchement du tiers inférieur, de l’apparition des sillons nasogéniens et parfois d’un aspect alourdi des joues. C’est pourquoi cette zone constitue une cible privilégiée en médecine à visée esthétique : en restaurant le galbe et la structure des pommettes, on redonne immédiatement au visage une impression de fraîcheur et de jeunesse, sans altérer son identité naturelle.

Graisse des pommettes

Si l’os donne la structure du visage, c’est la graisse qui en détermine l’aspect. Bien réparti, le tissu graisseux adoucit les contours, redonne du galbe aux pommettes et apporte de la lumière au visage.
En revanche, un excès de graisse dans le tiers moyen peut effacer le relief des pommettes et alourdir les traits. À l’inverse, une perte rapide de graisse, souvent après un amaigrissement important, peut rendre les pommettes trop saillantes, anguleuses ou creusées. L’équilibre du visage dépend donc de la juste répartition de cette graisse, car toute variation de volume influence son expression et son harmonie.

Pommettes et expressions du visage

Un facteur souvent sous-estimé dans la perception des pommettes est l’expression du visage. Les muscles zygomatiques, impliqués dans le sourire, contribuent à soulever la peau des joues et à mettre en valeur le relief malaire. Un visage expressif, tonique, souriant, donne souvent l’impression de pommettes plus hautes et plus pleines, même si la structure osseuse sous-jacente est discrète.
À l’inverse, une absence d’expression faciale ou une faible tonicité musculaire peut rendre un visage plus figé, plus plat, où les pommettes semblent absentes. Cette observation explique en partie pourquoi certains visages, bien que identiques au repos, n’expriment pas la même vitalité ou la même jeunesse en mouvement.

Sexe, hormones et variations morphologiques

Les différences entre les hommes et les femmes sont également notables.
Chez les femmes, les pommettes sont souvent plus arrondies, plus douces, parfois plus hautes, en lien avec une plus grande densité de graisse sous-cutanée. Ce galbe est souvent perçu comme un symbole de féminité et de jeunesse.
Chez les hommes, la structure osseuse est en général plus large et horizontale, avec une densité osseuse plus importante. Cela crée des pommettes plus discrètes mais anguleuses, intégrées à un visage plus carré. Les variations hormonales, notamment à la ménopause, peuvent aussi modifier la morphologie malaire féminine, avec une perte de volume et une redistribution de la graisse, accentuant la perception de creusement.

L’impact du sport sur les pommettes

L’aspect des pommettes n’est pas uniquement conditionné par des facteurs génétiques ou anatomiques. Il peut également être influencé, parfois de manière significative, par le niveau d’activité physique, le type de sport pratiqué et le taux de masse grasse global.

Chez les personnes très actives, et notamment chez les sportifs d’endurance ou de haut niveau, on observe fréquemment une définition faciale accentuée, avec des pommettes saillantes, parfois anguleuses, qui paraissent plus projetées. Ce phénomène est lié à une combinaison de facteurs physiologiques :

  • Une réduction de la masse graisseuse du visage, conséquence d’un métabolisme élevé et d’un taux de masse grasse corporelle bas. Le tiers moyen du visage devient alors plus creusé, exposant davantage la structure osseuse sous-jacente.
  • Une tonicité musculaire accrue, notamment des muscles zygomatiques et masséters, qui renforce la tension des tissus et rehausse la zone des pommettes.
  • Une meilleure vascularisation cutanée, qui améliore la qualité de la peau, sa fermeté et sa capacité à refléter la lumière.


Ces caractéristiques du visage, bien que souvent perçues comme un signe de vitalité chez les sujets jeunes, peuvent devenir plus problématiques avec l’âge ou après une perte de poids importante. Dans ces situations, la perte de graisse profonde creuse le tiers moyen du visage et durcit les lignes, ce qui peut accentuer les traits et donner une apparence plus sévère, parfois prématurément vieillie.
Il est donc essentiel d’adopter une vision globale du patient — en tenant compte de son âge, de sa morphologie, de son mode de vie et de ses attentes esthétiques — avant de juger la saillie des pommettes comme un atout ou un déséquilibre. Cette analyse fine permet de moduler les volumes de façon harmonieuse, grâce à des injections ciblées qui respectent l’équilibre naturel et la dynamique du visage.

L’esthétique contemporaine et la valorisation des pommettes saillantes

Au-delà des considérations anatomiques et médicales, il convient de souligner l’influence déterminante des canons esthétiques contemporains sur la perception des pommettes. Depuis plusieurs années, les tendances issues de la mode, du cinéma et de la médecine à visée esthétique ont contribué à valoriser les pommettes hautes, pleines et bien définies, désormais perçues comme un signe de jeunesse et de distinction.
Des personnalités médiatiques – mannequins, actrices ou influenceuses – ont largement diffusé l’image d’un visage sculpté, aux pommettes tendues et saillantes, souvent associées à un effet « lifté » naturel. Ce modèle esthétique a popularisé diverses pratiques, allant du contouring par maquillage, qui joue sur les jeux d’ombre et de lumière, aux injections d’acide hyaluronique destinées à recréer une projection harmonieuse ou à compenser une perte de volume. Plus rarement, certains patients ont recours à des implants malaires en chirurgie esthétique, dans l’espoir d’obtenir un résultat permanent.
Toutefois, il est essentiel de rappeler que cette norme esthétique n’est ni universelle, ni adaptée à toutes les morphologies. Une pommette trop proéminente peut paraître artificielle, voire alourdir un visage fin, tandis qu’un manque de projection peut donner une impression de fatigue. L’élégance d’un visage ne tient pas à un critère isolé, mais à l’équilibre global de ses proportions.
Dans cette perspective, le rôle du médecin est d’adopter une approche sur mesure, respectueuse des particularités de chaque patient. L’objectif n’est pas de calquer un idéal standardisé, mais de mettre en valeur les volumes naturels, en tenant compte de la structure du visage, de l’âge, des expressions et des attentes propres à chaque patient.

Photo docteur Valeria Romano à Genève

Article rédigé par le Dr Romano Valeria

PARTAGER CET ARTICLE SUR

LinkedIn