PUIS-JE ALLER AU HAMMAM APRÈS UNE INJECTION DE BOTOX ?

Injection de toxine botulique en Suisse

Les injections de toxine botulique — plus connues sous le nom de Botox — sont des gestes médicaux simples, rapides et bien tolérés. Toutefois, pour garantir l’efficacité du traitement et éviter la survenue d’effets secondaires, certaines recommandations doivent impérativement être respectées après l’injection, notamment dans les heures et jours qui suivent.

Parmi les questions courantes : est-il possible de se rendre au hammam après une séance de Botox ? La réponse est non, pas immédiatement. Voici pourquoi.

Sommaire

Pourquoi faut-il éviter le hammam après une injection de Botox ?

Le Botox agit en bloquant temporairement la contraction des muscles ciblés, grâce à son action localisée sur la jonction neuromusculaire. Pour que cette action soit efficace, la toxine doit rester stable et bien fixée à l’endroit précis où elle a été injectée.

Or, le hammam expose le corps à une chaleur humide intense, qui peut :

  • augmenter la vasodilatation et donc modifier la diffusion locale du produit,
  • accélérer la circulation sanguine dans la zone traitée,
  • altérer la fixation de la toxine sur ses récepteurs musculaires,
  • et dans certains cas rares, entraîner une diffusion non souhaitée qui va causer le blocage de muscles initialement pas ciblées et provoquer des asymétries et des effets secondaires.  

En résumé, la chaleur excessive augmente le risque que la toxine ne se fixe pas correctement et diffuse, ce qui peut réduire son efficacité, altérer le résultat esthétique et causer des effets secondaires.

Quel délai attendre avant de retourner au hammam ?

Il est recommandé de respecter un délai d’au moins 5 à 7 jours après l’injection avant de fréquenter un hammam, un sauna ou de réaliser toute autre activité impliquant une exposition prolongée à une forte chaleur. Ce délai permet à la toxine botulique :

  • de se fixer de manière optimale sur les récepteurs musculaires,
  • de commencer son action sans interférence externe,
  • et de garantir un résultat harmonieux, stable et durable.

Dans certains cas — notamment si le Botox a été injecté dans des zones particulièrement mobiles ou sensibles— le médecin pourra recommander un délai un peu plus long, selon le protocole personnalisé établi en consultation.

Et les autres sources de chaleur ?

Le hammam n’est pas le seul environnement thermique à éviter juste après une injection de Botox. Sont également déconseillés :

  • le sauna,
  • les douches ou bains très chauds,
  • les activités sportives dans les 24 à 48 heures,
  • l’exposition directe à un fort soleil ou aux lampes chauffantes.

En revanche, il est tout à fait possible de prendre une douche tiède, de se maquiller doucement le lendemain (selon les recommandations du médecin), ou de reprendre ses activités quotidiennes normales, à condition d’éviter les pressions trop importantes au niveau des zones injectées.

Pourquoi ces précautions sont-elles importantes ?

Le Botox est un traitement hautement précis dont l’action est localisée. Sa réussite dépend autant de l’expertise du médecin que de la rigueur du suivi des consignes post-injection. Respecter ces précautions ne relève pas d’une simple formalité : cela conditionne directement la qualité du résultat final et la survenue d’effets secondaires.

Un Botox mal stabilisé peut :

  • agir partiellement,
  • durer moins longtemps,
  • provoquer une asymétrie musculaire,
  • causer des complications, notamment la chute du sourcil ou de la paupière supérieure.

Conclusion : Botox et hammam

Se rendre au hammam après une injection de Botox est fortement déconseillé dans la semaine qui suit le traitement. Pour préserver la précision de l’action et la durée de l’effet, il est essentiel de laisser la toxine se fixer sans perturbation thermique.

Le respect de ces délais, même s’il peut sembler contraignant, s’inscrit dans une logique de soin et de durabilité. Il assure à la toxine les meilleures conditions pour agir avec précision, efficacité et respect des équilibres esthétiques du visage.

Photo docteur Valeria Romano à Genève

Article rédigé par le Dr Romano Valeria

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