Accueil » Infographie » Quels facteurs aggravent la perte de fermeté du bas du visage ?
Le bas du visage joue un rôle déterminant dans l’harmonie et l’attractivité du visage. Une mâchoire bien dessinée, un ovale net et un menton bien défini sont des marqueurs forts de jeunesse, de vitalité et de caractère. Avec le temps, cette zone particulièrement sensible subit les effets du relâchement cutané. La peau perd de sa fermeté, les tissus s’affaissent, l’ovale devient moins défini, les bajoues apparaissent et l’angle entre le cou et le menton s’empâte.
Si le vieillissement biologique est une cause naturelle et inévitable, d’autres facteurs peuvent accélérer ce processus et accentuer ses manifestations : exposition solaire sans protection, tabac, variations de poids ou encore stress chronique. Identifier et comprendre ces éléments permet non seulement d’anticiper l’évolution du visage, mais aussi de mettre en place des stratégies préventives adaptées, afin de préserver plus longtemps la netteté et l’harmonie du tiers inferieur du visage.
La première cause du relâchement du bas du visage est liée au vieillissement intrinsèque de la peau. Avec les années, la production de collagène et d’élastine ralentit nettement, tandis que l’acide hyaluronique, essentiel à l’hydratation et à la fermeté, diminue en quantité et en qualité. La peau devient alors plus fine, moins élastique et perd progressivement sa capacité de résistance.
Au niveau du tiers inférieur du visage, cette fragilisation s’accompagne d’autres transformations profondes. La graisse superficielle et profonde se résorbe, les pommettes perdent en projection et les joues se creusent. En parallèle, la résorption osseuse réduit le soutien naturel du visage. L’excédent cutané glisse alors vers la ligne mandibulaire et forme les premières bajoues.
Ce processus, naturel et inévitable, constitue la base sur laquelle viennent ensuite s’ajouter différents facteurs aggravants comme l’exposition solaire, le tabac ou encore les variations de poids, qui accélèrent et accentuent le relâchement de l’ovale.
Parmi les facteurs extérieurs qui accélèrent le relâchement du visage, l’exposition solaire occupe la première place. Les rayons ultraviolets dégradent progressivement les fibres de collagène et d’élastine, un phénomène connu sous le nom d’élastose solaire. Cette altération entraîne une perte de fermeté et d’élasticité beaucoup plus rapide que celle liée au vieillissement naturel, avec des effets particulièrement visibles sur les zones les plus exposées.
Le bas du visage est souvent concerné car il est fréquemment négligé lors de l’application d’une protection solaire. Une exposition répétée sans écran adapté peut ainsi avancer de plusieurs années l’apparition du relâchement cutané. Les tissus perdent alors leur tonicité, deviennent plus flasques et donnent à l’ovale un aspect alourdi et moins défini.
Le tabac est l’un des principaux accélérateurs du vieillissement cutané. La nicotine et le monoxyde de carbone diminuent l’oxygénation des tissus, tandis que les nombreuses substances toxiques présentes dans la fumée favorisent la production de radicaux libres. Ces molécules instables attaquent directement les fibres de collagène et perturbent la microcirculation, privant la peau des nutriments essentiels à sa régénération.
Au niveau du bas du visage, ces mécanismes entraînent une perte accélérée de fermeté, une altération visible de la qualité cutanée et une accentuation précoce des plis. Le relâchement de l’ovale apparaît donc plus tôt et de manière plus prononcée chez les fumeurs que chez les non-fumeurs, donnant souvent au visage un aspect fatigué et vieilli avant l’âge.
Les variations de poids jouent un rôle important dans le relâchement prématuré du bas du visage.
Lors d’une prise de poids, la graisse a tendance à s’accumuler sous le menton et le long de la ligne mandibulaire, ce qui alourdit l’ovale qui devient moins défini .
À l’inverse, un amaigrissement rapide entraîne une fonte graisseuse qui laisse un excédent cutané qui donne un aspect relâché et vieilli.
Lorsque ces fluctuations se répètent, la peau perd peu à peu sa capacité naturelle de rétraction. Cette instabilité fragilise les tissus et accélère la perte de fermeté. Avec les années, le relâchement s’accentue et dépasse ce que de simples mesures hygiéno-diététiques peuvent corriger. Une prise en charge médicale devient alors indispensable.
Chez la femme, la ménopause constitue un tournant décisif. La chute brutale des œstrogènes provoque une baisse rapide de la densité cutanée et une perte de collagène qui peut atteindre jusqu’à 30 % dans les cinq années suivant cette transition. Cette déstructuration hormonale se traduit par un relâchement accentué du bas du visage, avec l’apparition de bajoues plus marquées et une perte visible de définition de l’ovale.
Chez l’homme, la diminution de la testostérone est plus progressive, mais elle entraîne également une perte de tonicité cutanée au fil du temps. Le relâchement au niveau de la ligne mandibulaire survient plus tardivement que chez la femme, mais lorsqu’il s’installe, il peut être tout aussi prononcé.
Au-delà des causes purement biologiques, l’hygiène de vie joue un rôle majeur dans la fermeté de la peau. Le manque de sommeil chronique, en réduisant la production de mélatonine et la capacité de régénération nocturne, favorise l’accumulation de radicaux libres responsables du vieillissement cutané. Le stress permanent, via la sécrétion excessive de cortisol, accélère quant à lui la dégradation des fibres de collagène et d’élastine.
La consommation régulière d’alcool accentue aussi le relâchement en déshydratant les tissus et en perturbant la microcirculation. Enfin, une alimentation déséquilibrée, pauvre en antioxydants mais riche en sucres rapides, favorise la glycation du collagène, un phénomène qui rend les fibres rigides et fragiles.
Pris ensemble, ces facteurs affaiblissent progressivement la peau, accélèrent la perte d’élasticité et accentuent le relâchement du bas du visage. Le résultat est souvent un aspect fatigué et vieilli, parfois en décalage avec l’âge réel de la personne.
Parmi les facteurs souvent sous-estimés figure l’alimentation, et plus particulièrement l’excès de sucres rapides. Au niveau cellulaire, ces sucres se fixent sur les protéines du derme par un processus chimique appelé glycation. Les fibres de collagène et d’élastine, essentielles au maintien de la fermeté cutanée, deviennent alors rigides et perdent leur souplesse. Progressivement, elles se fragmentent, incapables d’assurer le soutien de la peau. Ce phénomène, se traduit visiblement par un relâchement plus précoce et plus marqué du bas du visage. Les contours perdent de leur définition, la peau devient moins tonique, et l’ovale se relâche. L’alimentation moderne, riche en produits transformés et en sucres cachés, accentue considérablement ce processus. À l’inverse, un régime équilibré, riche en antioxydants et en acides gras essentiels, aide à protéger les fibres de collagène contre la dégradation oxydative et glycative. L’impact de l’alimentation sur la fermeté n’est donc pas marginal : il constitue un facteur aggravant déterminant.
Le soin de la peau vise à la protéger, mais certains gestes, lorsqu’ils sont excessifs ou mal adaptés, accélèrent paradoxalement son vieillissement. L’usage trop fréquent de gommages abrasifs ou de produits décapants fragilise le film hydrolipidique protecteur, rendant la peau plus vulnérable aux agressions extérieures et aux radicaux libres. De même, les massages du visage mal réalisés, trop appuyés ou mécaniquement traumatisants, peuvent favoriser une distension prématurée des tissus. À cela s’ajoutent les cosmétiques inadaptés : formulations trop alcoolisées, crèmes insuffisamment hydratantes ou au contraire trop grasses, qui perturbent l’équilibre cutané. Ces erreurs, répétées au quotidien, fragilisent progressivement le derme et compromettent sa capacité de régénération. Sur le long terme, elles se traduisent par une accentuation de la perte de fermeté, particulièrement visible dans la partie inférieure du visage, où la peau est soumise à la gravité et à des tensions mécaniques permanentes. Un rituel de soin bien choisi constitue donc un allié précieux, tandis qu’un usage inapproprié de produits ou de techniques peut devenir un facteur aggravant majeur.
Tous les visages ne vieillissent pas de la même manière car la qualité de la peau varie considérablement d’un individu à l’autre. Les peaux fines, pauvres en fibres de collagène, sont plus fragiles et se relâchent plus rapidement. À l’inverse, les peaux épaisses et denses résistent mieux aux agressions et conservent plus longtemps leur tonicité. Le phototype joue également un rôle déterminant : les peaux claires, plus sensibles aux ultraviolets, présentent une tendance accrue au vieillissement prématuré, tandis que les peaux mates ou foncées bénéficient d’une certaine protection naturelle liée à la mélanine. La vascularisation du derme influe aussi sur sa capacité de régénération : une microcirculation riche favorise l’oxygénation et la nutrition cellulaire, retardant le relâchement. Enfin, la qualité de la peau inclut également sa capacité à retenir l’eau : une peau déshydratée perd plus rapidement son élasticité. Ces caractéristiques biologiques, propres à chaque individu, expliquent pourquoi certains visages s’affaissent dès la trentaine, tandis que d’autres conservent un ovale net au-delà de la cinquantaine.
Le relâchement du bas du visage peut aussi être accentué par des facteurs mécaniques. Les mimiques répétées sollicitent certains muscles plus que d’autres, ce qui crée, avec le temps, un déséquilibre favorisant l’affaissement. Le bruxisme, par exemple, exerce une pression excessive sur les muscles masséters et modifie progressivement l’équilibre de l’ovale.
Certaines habitudes du quotidien ont également un impact. Dormir toujours du même côté, en comprimant une partie du visage contre l’oreiller, contribue à un relâchement asymétrique. Ces micro-traumatismes, bien que discrets, s’accumulent au fil des années et influencent la tonicité et la dynamique cutanée.
La dimension culturelle joue également un rôle important dans la perception du relâchement du visage. L’omniprésence de l’image – selfies, visioconférences, réseaux sociaux – pousse chacun à scruter son visage de plus près. De ce fait, le moindre signe de relâchement, même discret, est remarqué plus tôt et jugé plus sévèrement qu’il ne l’était il y a encore quelques décennies.
Cette pression sociale explique l’augmentation des consultations en médecine à visée esthétique dès l’apparition de changements minimes. Le facteur culturel n’influence pas directement le vieillissement biologique, mais il accentue son impact psychologique et transforme la manière dont chacun perçoit son propre visage.
Article rédigé par le Dr Romano Valeria
PARTAGER CET ARTICLE SUR