Les injections d’acide hyaluronique au niveau des pommettes font partie des gestes les plus fréquemment réalisés en médecine esthétique. Leur objectif est précis : redonner du relief au tiers moyen du visage, valoriser la structure osseuse, illuminer le regard et prévenir — ou corriger — l’affaissement lié à la perte progressive des volumes. Lorsqu’elles sont pratiquées avec justesse, ces injections offrent un résultat subtil, élégant, parfaitement intégré au visage.
Mais dans certains cas, le résultat peut ne pas correspondre aux attentes, voire être jugé inesthétique ou disproportionné. C’est ce que l’on désigne, dans le langage courant, une injection de pommette ratée. Or, il est essentiel de préciser que cette expression englobe des réalités très différentes. Parfois il s’agit d’un excès de produit injecté, d’une faute technique, d’un défaut d’indication, ou simplement d’une inadéquation entre le geste et le visage.
Ce texte a pour but de définir avec clarté ce qu’on entend par une injection de pommette ratée, d’en identifier les signes, d’en comprendre les causes, et d’expliquer les solutions médicales envisageables. Il s’adresse à tout patient désireux de s’informer objectivement, ainsi qu’aux patients, confrontés à un résultat insatisfaisant, souhaitent savoir comment réagir avec calme, rigueur et discernement.
Un traitement mal réalisé, mal indiqué peut entraîner une série d’effets indésirables, parfois immédiatement visibles, parfois plus subtils. Lorsqu’une injection au niveau des pommettes ne donne pas le résultat escompté, plusieurs signes peuvent apparaître ?
Pommettes disproportionnées : le signe le plus fréquent d’un échec esthétique est un excès de projection. Des pommettes trop volumineuses attirent le regard, durcissent les traits, et perturbent l’équilibre du visage. Cet effet « gonflé », perceptible aussi bien au repos qu’au sourire, donne parfois une impression de visage bouffi ou artificiellement remodelé.
Visage figé ou sourire altéré : une injection trop superficielle ou d’une quantité de produit trop importante peut interférer avec la mobilité des muscles du visage, en particulier le grand zygomatique, essentiel à l’expression du sourire. Le résultat peut être un visage figé, asymétrique ou privé de spontanéité, avec une perte de naturel dans les expressions.
Asymétrie visible : une différence de volume entre les deux côtés du visage peut survenir si les quantités injectées sont mal équilibrées ou si une légère migration du produit se produit après l’injection. Même discrète, cette asymétrie peut être ressentie de manière marquée par le patient, surtout sous certains angles ou à la lumière naturelle.
Nodules ou irrégularités sous-cutanées : dans certains cas, de petites indurations peuvent apparaître sous la peau. Il peut s’agir de nodules palpables ou visibles, souvent liés à un dépôt trop superficiel ou à une réaction inflammatoire localisée. Bien qu’ils soient le plus souvent bénins, ils peuvent altérer la douceur de la ligne malaire.
Il convient de distinguer deux grandes catégories de causes : les causes liées au geste médical, et les causes liées à l’indication ou au patient lui-même.
Un résultat esthétique insatisfaisant, même s’il est médicalement sans gravité, peut avoir un retentissement émotionnel profond. Le visage est le reflet de l’identité. Lorsqu’il semble modifié, figé ou trahi, la gêne peut s’installer durablement. Perte de confiance en soi, évitement du miroir, malaise social, autocritique permanente : ces réactions doivent être entendues et prises au sérieux.
C’est pourquoi l’acte doit être fondé sur l’écoute, l’humilité, et une maîtrise technique doublée d’une conscience esthétique. Prévenir les erreurs, c’est aussi poser un cadre, reformuler une demande inadaptée, ou savoir dire non, lorsque le geste demandé est contraire à l’équilibre du visage.
Fort heureusement, les injections d’acide hyaluronique sont réversibles. En cas de correction excessive ou de résultat insatisfaisant, plusieurs solutions existent.
La meilleure manière d’éviter une injection ratée reste la qualité du diagnostic initial. Un médecin expérimenté ne se contente pas d’injecter un produit : il lit un visage, en analyse la dynamique, identifie ses zones fortes, ses fragilités, ses symétries et ses proportions.
La consultation préalable est décisive : ce moment d’échange permet d’établir un plan de traitement réaliste, personnalisé, en accord avec la physiologie du visage et les attentes profondes du patient : que souhaite-t-on mettre en valeur, préserver, corriger ? Et surtout, que veut-on éviter ?
Le sens de la mesure : en médecine esthétique, la retenue est souvent la plus grande preuve d’expertise. Savoir injecter moins, en plaçant le produit au contact osseux permet d’obtenir un effet liftant naturel, sans alourdir ni transformer.
Le choix du bon médecin : le niveau de formation, l’expérience et l’éthique du médecin jouent un rôle clé. À Genève, dans un cabinet de médecine esthétique haut de gamme, ces injections sont réalisées dans un cadre médical strict, avec des produits certifiés, un protocole d’hygiène rigoureux, et une approche esthétique sur mesure.
Article rédigé par le Dr Romano Valeria
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