Les injections d’acide hyaluronique au niveau des pommettes font partie des gestes les plus fréquemment réalisés en médecine à visée esthétique. Leur objectif est précis : redonner du relief au tiers moyen du visage, mettre en valeur la structure osseuse, illuminer le regard et prévenir — ou corriger — l’affaissement lié à la perte progressive des volumes. Lorsqu’elles sont pratiquées avec justesse, ces injections offrent un résultat subtil, élégant, en équilibre avec le visage.
Mais dans certains cas, le résultat peut ne pas correspondre aux attentes, voire être jugé peu esthétique ou disproportionné. C’est ce que l’on désigne, dans le langage courant, une injection de pommette ratée. Or, il est essentiel de préciser que cette expression englobe des réalités très différentes. Parfois il s’agit d’un excès de produit injecté, d’une faute technique, d’un défaut d’indication, ou simplement d’une inadéquation entre le geste et le visage.
Ce texte a pour but de définir avec clarté ce qu’on entend par une injection de pommette ratée, d’en identifier les signes, d’en comprendre les causes, et d’expliquer les solutions médicales envisageables. Il s’adresse à tout patient désireux de s’informer objectivement, ainsi qu’aux patients, confrontés à un résultat insatisfaisant, souhaitent savoir comment réagir avec calme, rigueur et discernement.
Un traitement mal indiqué ou mal réalisé peut entraîner des effets indésirables, parfois immédiats, parfois plus discrets. Lorsque les injections au niveau des pommettes ne donnent pas le résultat attendu, plusieurs signes peuvent apparaître.
Il convient de distinguer deux grandes catégories de causes : celles qui relèvent du geste médical, et celles qui tiennent à l’indication ou au patient lui-même.
Mauvais choix du produit ou du plan d’injection : un acide hyaluronique trop fluide, injecté trop superficiellement, peut diffuser, migrer ou créer des irrégularités visibles. À l’inverse, un produit trop dense, placé dans un plan inadapté, risque de produire un effet excessif et de mal s’intégrer aux tissus.
Excès de produit injecté : une erreur fréquente consiste à vouloir trop remplir. Chercher à créer des pommettes exagérément saillantes, surtout sur un visage fin, féminin ou peu projeté à l’origine, conduit souvent à un résultat caricatural, loin du naturel recherché.
Absence de personnalisation du traitement : un visage ne peut être traité par fragments ni selon une technique standardisée. Il doit être analysé dans sa globalité : structure osseuse, répartition des volumes, mobilité des tissus et équilibre entre les deux côtés. Ignorer cette complexité expose à rompre l’harmonie subtile qui fait la singularité de chaque visage.
Défaut d’écoute ou d’explication : parfois, le geste est techniquement correct, mais l’attente du patient n’a pas été suffisamment clarifiée. L’injection est alors perçue comme un échec, non par sa réalisation, mais parce qu’elle ne correspond pas à ce que le patient attendait ou imaginait.
Un résultat esthétique insatisfaisant, même s’il est médicalement sans gravité, peut avoir un retentissement émotionnel profond. Le visage est le reflet de l’identité. Lorsqu’il semble modifié, figé ou trahi, la gêne peut s’installer durablement. Perte de confiance en soi, évitement du miroir, malaise social, autocritique permanente : ces réactions doivent être entendues et prises au sérieux.
C’est pourquoi l’injection doit reposer sur l’écoute, la justesse et une technique maîtrisée, guidée par une véritable sensibilité esthétique. Prévenir les erreurs implique aussi de reformuler une demande inappropriée, et parfois de refuser un geste qui irait à l’encontre de l’équilibre du visage.
Fort heureusement, les injections d’acide hyaluronique sont réversibles. En cas de correction excessive ou de résultat insatisfaisant, plusieurs solutions existent.
La meilleure façon d’éviter une injection ratée repose sur la qualité du diagnostic initial. Un médecin expérimenté ne se limite pas à l’injection d’un produit, il observe le visage dans sa globalité, analyse sa dynamique, repère les zones fortes et fragiles, évalue les symétries et les proportions.
La consultation préalable occupe donc une place essentielle. Ce temps d’échange permet de définir un plan de traitement réaliste et personnalisé, en accord avec la physiologie du visage et les attentes profondes du patient. C’est le moment où l’on précise ce qui doit être mis en valeur, ce qui doit être préservé, ce qui peut être corrigé, et surtout ce qu’il faut éviter.
La maîtrise de la mesure est un principe fondamental. En médecine à visée esthétique, la retenue constitue souvent la plus grande marque d’expertise. Savoir injecter avec parcimonie, en déposant le produit au contact osseux, permet d’obtenir un effet liftant harmonieux, sans alourdir ni transformer le visage.
Le choix du médecin joue enfin un rôle déterminant. Son niveau de formation, son expérience et son éthique conditionnent directement la qualité du résultat.
À Genève, les injections sont réalisées dans un cadre médical strict, avec des produits certifiés, un protocole d’hygiène rigoureux et une approche esthétique véritablement personnalisée.
Article rédigé par le Dr Romano Valeria
PARTAGER CET ARTICLE SUR
