EN QUOI DIFFÈRE L'INJECTION DES POMMETTES DU LIPOFILLING FACIAL POUR LE REMODELAGE ?

Acide hyaluronique pour le comblement des pommettes à Genève

Le remodelage des pommettes constitue l’un des traitements esthétiques les plus stratégiques pour restaurer l’harmonie du visage. Il permet de redonner du volume au tiers moyen, de lifter le visage et de corriger les signes de fatigue ou de relâchement. Deux techniques distinctes, mais parfois confondues par les patients, permettent d’atteindre cet objectif : l’injection d’acide hyaluronique et le lipofilling du visage (ou lipostructure).
Si ces deux approches visent une restauration volumétrique, elles diffèrent profondément par leur nature, leur mode d’action, leur indication et leur degré d’invasivité.
Cette page propose une analyse claire, rigoureuse et médicale de ces deux méthodes, afin d’aider le patient à comprendre leurs spécificités respectives, et à choisir la plus adaptée à sa situation, en concertation avec un médecin expérimenté.

Sommaire

Injection des pommettes et lipofilling : deux techniques de comblement

L’injection des pommettes repose sur l’utilisation d’un acide hyaluronique réticulé, injecté dans les tissus profonds à l’aide d’une canule ou d’une aiguille fine. Il s’agit d’un geste non chirurgical, réalisé en cabinet médical, sans anesthésie générale, et sans éviction sociale. Le produit utilisé est synthétique mais parfaitement biocompatible, résorbable, et adapté à l’anatomie du visage.
Le lipofilling est une intervention chirurgicale, qui consiste à prélever de la graisse autologue (généralement dans l’abdomen ou les cuisses), à la purifier, puis à la réinjecter dans les pommettes ou d’autres zones du visage. Cette technique, bien qu’efficace, nécessite une intervention chirurgicale, entraîne un temps de récupération, et présente des résultats moins prévisibles.
Ainsi, si les deux techniques visent à restaurer un volume, elles ne relèvent ni du même geste, ni du même cadre médical, ni des mêmes indications.

Acide hyaluronique pour les pommettes

L’injection d’acide hyaluronique au niveau des pommettes est aujourd’hui la méthode de référence en médecine à visée esthétique pour traiter la perte de relief du tiers moyen du visage. Le produit est injecté en profondeur, généralement au contact de l’os zygomatique, pour créer un effet lift naturel et redonner une structure harmonieuse aux pommettes.
Ses avantages sont nombreux :

  • Précision millimétrique du volume injecté.
  • Résultat immédiatement visible.
  • Geste rapide, peu invasif, réalisé au cabinet.
  • Réversibilité du traitement (l’acide hyaluronique est resorbable).
  • Possibilité de retouche ou d’ajustement progressif.

La nature même de l’acide hyaluronique permet un remodelage très fin, sur mesure, respectueux des expressions naturelles. En cas d’asymétrie ou de résultat à perfectionner, une correction est possible dès la semaine suivante. C’est une approche hautement contrôlable, qui s’adapte à tous les types de visages.

Lipofilling des pommettes

Le lipofilling, ou lipostructure, repose sur l’utilisation de la propre graisse du patient pour restaurer les volumes du visage. Après une liposuccion réalisée sous anesthésie locale ou générale, la graisse est filtrée, centrifugée puis réinjectée dans les pommettes à l’aide de fines canules.
Cette méthode est considérée comme semi-permanente, car une partie de la graisse injectée est revascularisée et intégrée durablement dans les tissus. Toutefois, une proportion non négligeable du volume injecté (en moyenne 30 à 50 %) est résorbée dans les semaines qui suivent, ce qui impose souvent une correction initiale plus importante et une réévaluation à moyen terme.
Le lipofilling est le plus souvent indiqué dans le cadre d’un lifting cervico-facial ou intégré à une prise en charge globale du vieillissement. Il permet d’obtenir des résultats durables, mais parfois moins prévisibles. Son caractère chirurgical implique une préparation rigoureuse ainsi qu’une période de récupération marquée par des ecchymoses et des œdèmes.

Lipofillinf vs acide hyaluronique pommettes : durée du résultat 

En matière de durabilité, les résultats des injections d’acide hyaluronique et du lipofilling n’évoluent pas de la même façon.
L’acide hyaluronique injecté dans les pommettes a une tenue moyenne comprise entre douze et dix-huit mois, selon le type de produit, le métabolisme du patient et la précision du geste médical. Le résultat obtenu est stable et prévisible, mais nécessite un entretien régulier.
Le lipofilling, à l’inverse, offre une durabilité plus longue, parfois supérieure à cinq ans, mais avec une variabilité initiale importante, car seule une partie de la graisse injectée survit et s’intègre de façon définitive. Le remodelage doit donc être anticipé avec soin et se déroule souvent en deux étapes.
Le choix entre ces deux techniques dépend avant tout de la priorité du patient : privilégier le contrôle, la précision et la flexibilité qu’offre l’acide hyaluronique, ou opter pour la durabilité associée à une intervention chirurgicale comme le lipofilling.

Les suites, la récupération et les effets secondaires des deux techniques

Les suites d’une injection d’acide hyaluronique sont généralement simples. Elles n’entraînent aucune éviction sociale, provoquent peu ou pas d’hématomes et se limitent souvent à une sensibilité légère à la pression pendant vingt-quatre à quarante-huit heures. Le patient peut reprendre immédiatement ses activités quotidiennes et le résultat est visible dès la fin de la séance. Les suites du lipofilling sont plus contraignantes. Elles s’accompagnent d’un œdème marqué pendant cinq à dix jours, parfois d’ecchymoses au niveau du visage ou de la zone de prélèvement, et le résultat ne peut être apprécié de manière définitive qu’après plusieurs semaines. Cette intervention impose par ailleurs de limiter certaines activités dans les jours qui suivent. Sur ce point, l’acide hyaluronique garde un avantage majeur pour les patientes et patients recherchant une solution discrète, rapide et compatible avec leur rythme de vie personnel et professionnel.

Les profils de patients : à qui s’adresse chaque technique ?

L’injection des pommettes convient particulièrement aux patients jeunes ou d’âge moyen qui présentent une perte de volume modérée. Elle répond aux attentes de ceux qui souhaitent un geste réversible, modulable, et qui préfèrent prévenir les signes du vieillissement sans avoir recours à la chirurgie. Le lipofilling trouve plus naturellement sa place dans d’autres situations. Il est indiqué chez les patients plus âgés présentant une fonte globale des volumes du visage, chez les personnes très minces pour lesquelles une approche chirurgicale complémentaire est souvent nécessaire, ainsi que dans les cas où un traitement profond et étendu s’impose, par exemple dans le cadre d’un rajeunissement global du visage. Le choix entre ces deux techniques ne se résume pas à une question d’âge. Il dépend de la morphologie du visage, des attentes esthétiques, du rapport au temps et des contraintes que le patient est prêt à accepter.

Résultat et consistance des pommettes après injection ou lipofilling

L’aspect visuel et la desnité obtenue comptent parmi les critères essentiels dans le choix entre une injection d’acide hyaluronique et un lipofilling des pommettes. Ces deux techniques ne produisent pas le même rendu esthétique, que ce soit en termes de projection ou de discrétion du résultat.
L’acide hyaluronique offre un résultat net et bien structuré. Injecté en profondeur, il épouse l’os zygomatique et redessine le visage avec précision, créant une saillie harmonieuse sans altérer les expressions. Le toucher reste lisse, le volume s’intègre naturellement aux tissus environnants et l’effet lift, à la fois discret et immédiatement visible, séduit les patients qui recherchent une symétrie parfaite et un résultat maîtrisé.
Le lipofilling, à l’inverse, procure un effet plus diffus et plus doux, car la graisse s’intègre comme un greffon vivant. Cette caractéristique présente un avantage : les facteurs de croissance naturellement contenus dans la graisse peuvent améliorer la qualité de la peau. Mais elle comporte aussi une limite, car la prise du greffon varie d’une zone à l’autre, rendant le résultat parfois irrégulier. Au toucher la pommette peut sembler plus souple, voire légèrement granuleuse si la répartition est imparfaite. Le résultat se rapproche davantage d’un comblement global que d’un remodelage ciblé.
Le choix entre ces deux techniques dépend donc aussi de l’objectif esthétique du patient : privilégier une projection nette et un effet sculpté avec l’acide hyaluronique, ou rechercher un volume plus diffus et un toucher plus naturel au toucher avec le lipofilling.

Reproductibilité du traitement 

Un autre élément fondamental différenciant les deux techniques est la reproductibilité du traitement dans le temps. Il est essentiel que le geste puisse être ajusté, répété ou modifié, en fonction de l’évolution du visage et des besoins du patient.
Les injections d’acide hyaluronique sont parfaitement reproductibles. Le médecin peut réinjecter la même zone, avec le même type de produit, selon un protocole rigoureux, d’une année à l’autre. Il peut doser finement la quantité, corriger une asymétrie mineure, ajuster la projection ou renforcer un point spécifique. Cette répétabilité du traitement, combinée à sa réversibilité, est un atout majeur pour un suivi esthétique sur le long terme. Elle permet d’anticiper l’évolution naturelle du visage sans effet cumulatif ou transformation brutale.
Le lipofilling, en revanche, est moins reproductible par nature. La qualité et la quantité de la graisse prélevée peuvent varier selon les séances, en fonction des réserves disponibles, du site de prélèvement, de l’état hormonal du patient et de sa masse graisseuse globale. De plus, la prise de la greffe n’est jamais identique d’une séance à l’autre : elle dépend du contexte tissulaire local, de la vascularisation et de la capacité du tissu à intégrer la graisse. Cette variabilité rend les ajustements plus complexes et parfois moins précis. Une seconde séance est souvent nécessaire, mais elle ne garantit pas un résultat parfaitement symétrique ou identique à celui de la première intervention.
Ainsi, pour un patient en quête d’un traitement modulable, évolutif et facilement ajustable au fil des années, l’acide hyaluronique constitue l’option la plus souple. Le lipofilling conserve toute sa pertinence dans une approche chirurgicale, notamment pour restaurer des volumes importants, mais il se prête moins bien aux situations où l’on recherche un haut degré de précision et une stabilité du résultat dans le temps.

Peut-on combiner injection d’acide hyaluronique et lipofilling au niveau des pommettes ?

Il n’est pas rare qu’un patient s’interroge sur la possibilité de combiner un lipofilling et des injections d’acide hyaluronique pour corriger ou entretenir le volume des pommettes. La question est légitime, car ces deux techniques, bien que différentes, peuvent parfois se compléter dans le cadre d’une stratégie globale de remodelage du visage. Leur association demande toutefois une réflexion médicale rigoureuse, fondée sur une indication précise et une évaluation attentive de l’état des tissus.
En pratique, rien ne s’oppose formellement à l’utilisation successive des deux procédés. Il est tout à fait envisageable d’avoir recours à l’acide hyaluronique après un lipofilling, lorsque les effets de ce dernier se sont partiellement estompés, qu’une asymétrie persiste ou qu’un ajustement localisé s’avère nécessaire. Dans cette configuration, l’acide hyaluronique intervient comme un outil de finition. Injecté en faible quantité et selon un plan d’injection rigoureusement défini, il permet de restituer le relief manquant ou de corriger une zone où la greffe graisseuse n’a pas pris de manière homogène.
Inversement, un antécédent d’injections d’acide hyaluronique ne constitue pas une contre-indication à un lipofilling, à condition que le produit ait été totalement résorbé.
Ce qui reste déconseillé, en revanche, c’est de réaliser les deux techniques simultanément ou les rapprocher dans le temps. Une telle pratique pourrait compromettre la stabilité du résultat, favoriser une réaction inflammatoire ou aboutir à une correction excessive.
En définitive, l’association du lipofilling et de l’acide hyaluronique est envisageable, mais elle doit toujours être personnalisée et intégrée dans une stratégie de traitement progressive et cohérente.

Photo docteur Valeria Romano à Genève

Article rédigé par le Dr Romano Valeria

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