PUIS-JE COMBINER L’AUGMENTATION DES POMMETTES AVEC D’AUTRES INTERVENTIONS ESTHÉTIQUES ?

Acide hyaluronique pour le comblement des pommettes à Genève

L’augmentation des pommettes par injections d’acide hyaluronique est aujourd’hui l’un des traitements les plus demandés en médecine à visée esthétique. Elle permet de redonner de la structure au visage, d’adoucir les traits et de restaurer les volumes perdus avec le temps. Mais ce geste isolé suffit-il toujours à atteindre un résultat harmonieux et durable ? Peut-il être combiné, dans le même temps ou en décalé, à d’autres interventions médicales ou esthétiques sans risque ni excès ?
À condition de respecter une cohérence anatomique, une logique esthétique et un protocole médical rigoureux, cette combinaison offre des résultats plus complets, plus équilibrés et souvent plus durables.

Sommaire

Combiner plusieurs gestes pour un résultat plus équilibré et naturel

Le visage ne se réduit pas à une juxtaposition de zones indépendantes ; il forme un ensemble cohérent, où les structures osseuses, musculaires et cutanées interagissent en permanence. Une injection localisée dans les pommettes peut ainsi produire un déséquilibre visuel si elle n’est pas pensée dans une approche globale et harmonieuse du visage. Dans certaines situations, il est donc pertinent d’associer ce geste à d’autres corrections ciblées.
L’enjeu n’est pas de multiplier les interventions, mais de les répartir avec justesse, en respectant les proportions naturelles et l’expression unique de chaque visage. Ainsi, une augmentation subtile des pommettes peut s’accompagner d’un léger travail sur le menton pour embellir le profil — ce que l’on appelle la profiloplastie médicale — ou d’un traitement du sillon nasogénien afin de traiter un air fatigué.

Quels traitements peuvent être associés aux injections des pommettes ?

La combinaison thérapeutique repose toujours sur l’indication initiale et sur l’anatomie propre à chaque patient. Certaines associations de traitements se révèlent toutefois particulièrement pertinentes et sont donc fréquemment proposées.
Lorsqu’il s’agit d’harmoniser le tiers moyen du visage, traiter uniquement les pommettes ne suffit pas toujours. Bien qu’elles occupent une place centrale dans la structure du visgae, leur projection isolée peut accentuer certains déséquilibres. Ainsi, un comblement léger du sillon nasogénien peut être indiqué afin d’éviter qu’il n’apparaisse plus marqué après l’injection des pommettes. De la même manière, un traitement ciblé de la vallée des larmes ou du cerne permet d’éviter un contraste entre des pommettes rehaussées et un regard demeurant fatigué.
Dans une perspective de rajeunissement global, le traitement des pommettes est souvent associé à une prise en charge du bas du visage. Une mise en tension douce de la ligne mandibulaire, avec amélioration de l’ovale et du pli d’amertume, permet d’obtenir un effet lifté naturel et cohérent, sans recours à la chirurgie.
Enfin, une fois le volume restauré, l’amélioration de la qualité de la peau vient parfaire le résultat. Les injections de Skinboosters ou de mésothérapie apportent souplesse et éclat, tandis que les peelings doux, le photorajeunissement laser ou la radiofréquence améliorent la fermeté cutanée et unifient le teint. Ces traitements complémentaires prolongent durablement l’impression de fraîcheur et de vitalité du visage.

Est-il possible de réaliser ces traitements dans une même séance ?

Plusieurs traitements esthétiques peuvent être réalisés au cours d’une même séance, à condition qu’ils soient compatibles, qu’ils ciblent des plans anatomiques différents et qu’ils respectent la capacité d’adaptation du visage. Dans cette logique, les injections des pommettes peuvent être associées à un comblement discret du menton ou des tempes, afin d’harmoniser le visage. Un soin de la peau, comme une injection de Skinboosters ou une séance de LED, peut également être effectué immédiatement après. En revanche, les traitements basés sur la chaleur contrôlée (radiofréquence, lasers) ou ceux qui exfolient la surface cutanée (peelings, lasers de resurfaçage) doivent être espacés de plusieurs semaines, pour éviter toute interaction avec l’acide hyaluronique injecté. Le médecin établit alors un plan de traitement progressif, en détaillant les étapes, les bénéfices attendus et les précautions à respecter entre chaque intervention.

Existe-t-il des risques à combiner plusieurs interventions esthétiques ?

Lorsqu’ils sont pratiqués dans un cadre médical sérieux, par un médecin qualifié, les traitements présentent très peu de risques. Il reste toutefois indispensable de respecter le temps d’intégration des produits, de doser avec justesse les volumes injectés afin d’éviter tout excès, et d’anticiper l’évolution naturelle du visage pour assurer un résultat équilibré et durable. Une injection des pommettes réalisée sans tenir compte de l’harmonie générale du visage peut donner un aspect figé ou artificiel. À l’inverse, une stratégie mesurée et progressive garantit un résultat naturel et stable dans le temps.

L’approche morphologique personnalisée 

L’intérêt de combiner plusieurs traitements ne tient pas à leur nombre, mais à la cohérence du résultat recherché. Une analyse attentive du visage — de face, de profil et en dynamique — permet de définir les zones à traiter pour mettre en valeur la structure sans la transformer.
Chez certaines personnes, travailler uniquement les pommettes suffit à redonner de la définition à l’ovale. Chez d’autres, il peut être nécessaire d’associer une correction des tempes, des cernes ou du menton pour retrouver une harmonie complète.
Cette approche personnalisée permet de respecter les proportions du visage, d’éviter les excès et d’obtenir un résultat naturel, équilibré et durable.

Quels gestes esthétiques sont à éviter ou à différer après l’injection des pommettes ?

Certaines interventions esthétiques peuvent être associées sans difficulté à une augmentation des pommettes, tandis que d’autres doivent être différées, voire évitées selon les cas. L’enjeu consiste à organiser les traitements avec cohérence, afin de protéger l’intégrité du produit injecté, de limiter les effets secondaires et d’optimiser le résultat final.
L’acide hyaluronique, injecté dans les plans profonds du visage, demande un temps d’intégration variable selon le type de gel, la zone traitée et la qualité de la peau. Pendant cette phase — dont la durée varie entre 7 et 21 jours — certains soins sont déconseillés, car ils risquent d’interférer avec la stabilité du produit.
Les techniques générant de la chaleur, des ondes ou de la lumière, comme la radiofréquence, les ultrasons focalisés (HIFU) ou les lasers, peuvent fragiliser la structure de l’acide hyaluronique si elles sont réalisées trop tôt. Elles augmentent également le risque d’inflammation locale et peuvent accélérer la résorption du produit. Il est donc préférable de les reporter d’au moins deux à trois semaines après l’injection.
De même, les peelings moyens ou profonds, le microneedling et l’utilisation de rétinoïdes puissants, tels que la trétinoïne, doivent être suspendus temporairement pour éviter toute irritation ou réaction inflammatoire sur les zones traitées.
Dans une démarche de traitement global, ces soins conservent toute leur pertinence, mais leur planification doit suivre un ordre précis. Cette organisation rigoureuse garantit une récupération optimale, un résultat naturel et stable, et le confort du patient tout au long du processus.

Peut-on associer les injections des pommettes à de la toxine botulique ?

L’association des injections de toxine botulique, plus connue sous le nom de Botox, et d’acide hyaluronique au niveau des pommettes est non seulement possible, mais souvent recommandée dans une prise en charge esthétique globale du visage. La toxine botulique agit en relâchant certains muscles, ce qui permet d’atténuer les rides d’expression du haut du visage, comme les rides du lion, celles du front ou encore les pattes d’oie.
Combinée aux injections d’acide hyaluronique, qui restaurent les volumes et soutiennent les tissus du tiers moyen du visage, elle offre un résultat plus complet, naturel et harmonieux. Les pommettes retrouvent leur projection, tandis que le regard s’ouvre et que l’expression paraît plus douce. Ce double traitement procure un effet de rajeunissement subtil mais réel. Le résultat final est un visage reposé et lumineux.
Ces deux techniques peuvent être intégrées dans un même protocole. Elles sont parfois réalisées au cours d’une seule séance, ou à quelques jours d’intervalle selon les objectifs esthétiques ou les habitudes du médecin. L’ordre de réalisation n’influence pas significativement le résultat : certains médecins préfèrent commencer par la toxine botulique, dont les effets apparaissent progressivement, tandis que d’autres privilégient l’acide hyaluronique pour son résultat immédiat. L’essentiel est de coordonner les gestes dans une stratégie globale, adaptée à la morphologie et à l’expression naturelle de chaque patient.

Attention aux dérives esthétiques

L’envie de tout corriger en une seule séance, ou la tentation de céder aux tendances esthétiques relayées par les réseaux sociaux, peut conduire à des choix inappropriés. Une démarche réfléchie et personnalisée s’impose alors. L’objectif n’est pas de transformer un visage, mais de mettre en valeur sa structure naturelle et de préserver son identité.
Certaines patientes expriment le souhait de cumuler, lors d’une même séance, plusieurs interventions : projection des pommettes, redéfinition de la mâchoire (jawline), lèvres repulpées, comblement des tempes, traitement des rides par toxine botulique. Bien que toutes ces techniques soient réalisables sur le plan technique, leur réalisation doit être envisagée avec la plus grande prudence.
Un excès de volume ou une combinaison mal maîtrisée peut conduire à un visage figé, gonflé, voire déstructuré. Le danger réside également dans la tendance à uniformiser les traits, ce qui va à l’encontre de la recherche d’une beauté naturelle, subtile et singulière. La médecine à visée esthétique contemporaine valorise l’harmonie et l’individualité, non la conformité à un modèle standardisé.
Souvent, un simple geste — relever légèrement une pommette, adoucir un angle — suffit à restaurer l’équilibre global du visage, sans multiplier les actes.
Un plan de traitement pertinent repose sur une analyse morphologique minutieuse et sur une progression raisonnée. Observer l’évolution du visage au fil du temps, intervenir par étapes, ajuster si nécessaire : telle est la clé d’un résultat naturel, durable et élégant.
Enfin, l’un des signes distinctifs d’un bon médecin est sa capacité à fixer des limites. Savoir refuser une demande inadaptée fait pleinement partie de l’éthique médicale.

Photo docteur Valeria Romano à Genève

Article rédigé par le Dr Romano Valeria

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