QUELLES ZONES DU CORPS PEUVENT ÊTRE TRAITÉES PAR LA CRYOLIPOLYSE ?

Cryolipolyse : traitement par le froid

La cryolipolyse, technique non invasive de réduction des amas graisseux localisés par le froid contrôlé, a modifié la prise en charge de la silhouette.
En abaissant de façon ciblée la température des tissus adipeux, elle provoque une destruction progressive des cellules graisseuses, sans chirurgie ni période d’éviction sociale. Toutefois, toutes les zones du corps ne répondent pas de la même manière à ce traitement. Certaines se prêtent parfaitement à la cryolipolyse, tandis que d’autres nécessitent une évaluation plus prudente, voire constituent une contre-indication. C’est pourquoi il est essentiel, tant pour le patient que pour le médecin, d’identifier les zones anatomiques réellement adaptées à cette technique, en tenant compte de la morphologie individuelle, des attentes esthétiques et des limites physiologiques propres à la méthode.

Sommaire

Quelles zones ne peuvent pas être traités par cryolipolyse ?

Toutes les régions du corps ne se prêtent pas à la cryolipolyse. Certaines sont difficilement accessibles en raison de contraintes anatomiques, d’autres ne présentent pas un tissu adipeux compatible avec le principe du traitement. La cryolipolyse agit exclusivement sur la graisse sous-cutanée, celle qui se loge entre la peau et les muscles. Elle n’a en revanche aucun effet sur la graisse viscérale, située en profondeur, autour des organes. C’est pourquoi un abdomen distendu par la graisse viscérale ou une surcharge pondérale importante ne relèvent pas de cette indication. Dans ces cas, seule une prise en charge nutritionnelle, métabolique ou parfois chirurgicale peut être envisagée.
De même, les zones où la peau est trop relâchée et dépourvue d’un véritable excès graisseux — comme le cou chez la personne âgée ou la face interne des bras après un amaigrissement massif — ne répondent pas favorablement au traitement. Enfin, certaines régions, bien que techniquement accessibles, doivent être exclues pour des raisons de sécurité ou de confort. C’est le cas du sillon interfessier, de la partie haute des seins, de la région scrotale ou des zones particulièrement vascularisées.

Cryolipolyse du ventre

L’abdomen est la zone la plus fréquemment traitée en cryolipolyse, et aussi celle qui offre, dans les bonnes indications, les résultats les plus constants. Il s’agit le plus souvent d’un tissu adipeux sous-cutané persistant, localisé autour du nombril, dans les régions sus- et sous-ombilicales. Chez la femme, la graisse abdominale se répartit de manière diffuse et régulière ; chez l’homme, elle forme au contraire des dépôts plus centraux et plus profonds, dont une partie appartient à la graisse viscérale — insensible à la cryolipolyse.
La réussite du traitement repose avant tout sur un diagnostic précis distinguant la graisse sous-cutanée, seule cible du froid, de la graisse intra-abdominale. La présence d’un diastasis ou d’une hernie constitue une contre-indication formelle. Le protocole de soin fait appel à plusieurs applicateurs, le ventre étant divisé en segments — haut et bas-ventre — afin d’assurer une répartition homogène du froid et une fonte harmonieuse du tissu graisseux. Les premiers signes d’amélioration apparaissent généralement entre la sixième et la huitième semaine, puis s’améliorent progressivement au fil du temps.

Cryolipolyse des “poignées d’amour”

Les amas graisseux au niveau des flancs, ou “poignées d’amour“, constituent une indication classique de la cryolipolyse, chez l’homme comme chez la femme. La zone est accessible, la graisse est superficielle, bien mobilisable, et la peau présente en général une bonne capacité de rétraction.
Il s’agit d’un amas graisseux souvent résistant aux régimes, même chez les patients dont le poids est stable ou normal. Les applicateurs à forme incurvée, conçus pour épouser la morphologie de la zone, assurent une adhérence homogène et une diffusion contrôlée du froid. La diminution du volume graisseux s’effectue de manière progressive et équilibrée, affinant la taille et redessinant la silhouette.

Cryolipolyse du pli sous-fessier, ou “banane sous-fessière”

Cette zone, située sous le pli fessier, représente une indication plus délicate à traiter, car la graisse y présente souvent une composante fibreuse associée à un léger relâchement cutané. La cryolipolyse peut y être envisagée lorsque la peau est tonique et que le bourrelet est bien individualisé, mais elle exige une grande précision dans le positionnement de l’applicateur afin d’éviter toute asymétrie ou aspiration partielle du tissu fessier. Lorsque le tissu adipeux est correctement délimité, le traitement permet d’atténuer le bourrelet situé à la jonction entre la cuisse et la fesse, améliorant ainsi le galbe des fesses. Toutefois, cette indication doit être posée avec discernement, car elle ne s’est pas indiquée pour toutes les morphologies.

Cryolipolyse de l’intérieur des cuisses et des genoux

L’intérieur des cuisses constitue une demande fréquente, en particulier chez les femmes. La graisse qui s’y accumule est le plus souvent molle, localisée et répond bien à la cryolipolyse. Cette zone requiert toutefois une approche prudente : la peau y est fine, plus sensible au froid et sujette au relâchement lorsque sa tonicité est altérée.
Le traitement donne les meilleurs résultats lorsque la peau reste ferme et que le pli adipeux est clairement défini. Une évaluation précise de la qualité de la peau est indispensable, car une réduction du volume graisseux sans effet de remise en tension pourrait accentuer l’affaissement des tissus.
La face interne du genou peut également être traitée par cryolipolyse, à condition que le dépôt graisseux soit localisé et modéré. L’objectif principal est d’affiner le les jambes et d’en améliorer l’harmonie.

Cryolipolyse des bras 

ChatGPT a dit :

L’amincissement des bras, en particulier de leur face postérieure, fait l’objet d’une demande croissante. La cryolipolyse peut être proposée chez les patientes présentant une peau tonique et un tissu graisseux suffisant pour permettre une aspiration sécurisée. En revanche, lorsque la peau est relâchée ou atone, la technique peut accentuer l’effet de « bras tombants » et doit être évitée, ou associée à un traitement complémentaire à visée raffermissante, comme la radiofréquence.
Le pli axillaire postérieur — ce petit bourrelet situé à la hauteur du soutien-gorge — se prête particulièrement bien à la cryolipolyse. Lorsque la graisse y est bien localisée et le pli adipeux suffisamment marqué, une seule séance suffit souvent à obtenir un résultat visible et harmonieux.

Cryolipolyse du dos

ChatGPT a dit :

Certaines zones du dos répondent particulièrement bien à la cryolipolyse, notamment les bourrelets situés dans la partie supérieure ou inférieure du dos, ainsi que les plis latéraux sous les bras. Ces amas graisseux, souvent résistants à l’exercice ou à la perte de poids, peuvent être efficacement traités lorsque l’épaisseur du tissu adipeux le permet.
Chez l’homme, la cryolipolyse peut également être indiquée en cas de pseudogynécomastie, c’est-à-dire en présence d’un excès graisseux au niveau de la région mammaire. Il est cependant essentiel d’éliminer tout diagnostic de gynécomastie véritable, liée à une hypertrophie de la glande mammaire, qui ne relève pas de ce type de traitement.

Cryolipolyse du double menton

Le double menton est aujourd’hui une indication bien établie pour la cryolipolyse, les applicateurs sont miniaturisés et spécialement conçus pour cette région anatomique. L’indication est idéale lorsque le tissu adipeux est localisé, sans relâchement cutané marqué, et en l’absence de laxité cervicale.
La réduction du volume sous-mentonnier peut affiner le tiers inferieur du visage et mieux dessiner l’ovale, améliorer la jonction cervico-mentonnière, et atténuer l’effet de « menton fuyant ». Le résultat est généralement progressif, avec une amélioration visible à partir de 6 à 8 semaines.

Quels est le délai recommandés entre deux séances de cryolipolyse sur la même zone ?

Le délai recommandé entre deux séances de cryolipolyse sur une même zone est généralement de six à huit semaines. Ce délai n’est pas arbitraire : il correspond au rythme physiologique d’élimination des adipocytes détruits par le froid. Après l’exposition au froid, les cellules graisseuses ciblées entrent en apoptose, puis sont progressivement évacuées par le système lymphatique au fil des semaines. Un intervalle trop court risquerait d’augmenter la réponse inflammatoire locale, ce qui ne permettrait pas d’évaluer correctement les effets de la première séance. Ce délai est également indispensable pour que le médecin puisse apprécier la rétractation de la peau, l’homogénéité du résultat et l’opportunité, ou non, d’un traitement complémentaire. Dans certains cas, une deuxième séance n’est même pas nécessaire. Le protocole est donc toujours personnalisé, en fonction de la réponse tissulaire observée, de la zone traitée et du profil métabolique du patient.

Peut-on traiter plusieurs zones en une seule séance ?

La cryolipolyse offre la possibilité de traiter plusieurs zones au cours d’une même séance, en fonction de la tolérance du patient, de sa morphologie, de la localisation des amas graisseux et des performances du dispositif utilisé. Certaines machines autorisent le traitement simultané de deux à quatre zones, permettant ainsi d’harmoniser des régions symétriques — telles que les poignées d’amour, les cuisses ou les bras — ou de combiner des zones distinctes, comme l’abdomen et le menton, dans une même séance. Les appareils médicaux, pour des raisons de sécurité et de contrôle thermique, sont volontairement limités à l’utilisation simultanée de deux applicateurs. Cette restriction garantit une gestion précise de la température et une surveillance optimale de la réponse tissulaire. La prise en charge de plusieurs zones au cours d’une même séance requiert une évaluation rigoureuse : il convient d’anticiper la réaction inflammatoire post-traitement, de tenir compte du métabolisme du patient et de la qualité de son drainage lymphatique. Dans les cas de traitements étendus, un œdème modéré ou une sensation passagère de fatigue peuvent survenir, traduisant l’activité métabolique accrue liée à l’élimination des adipocytes détruits. Enfin, il est impératif de ne jamais traiter des zones contiguës lors d’une même séance — par exemple le ventre et les flancs — afin de préserver la microcirculation locale et d’éviter toute inflammation importante.

Photo docteur Valeria Romano à Genève

Article rédigé par le Dr Romano Valeria

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