COMMENT AVOIR DES POMMETTES HAUTES ?

Acide hyaluronique pour le comblement des pommettes à Genève

Les pommettes hautes et bien dessinées sont aujourd’hui l’un des critères les plus valorisés en matière d’esthétique faciale. Elles confèrent au visage une structure harmonieuse, une impression de jeunesse, et une capacité à capter la lumière qui sublime les expressions.
Mais peut-on véritablement « avoir des pommettes hautes » si l’on ne les possède pas naturellement ? Est-ce une question de génétique, ou existe-t-il des moyens médicaux, esthétiques — voire naturels — pour obtenir cet effet recherché sans recourir à la chirurgie ?

Dans cet article, nous explorons les causes d’un relief malaire peu marqué, les solutions médicales efficaces et sûres pour rehausser les pommettes, ainsi que les limites des méthodes dites naturelles, souvent idéalisées.

Sommaire

Qu’est-ce qu’une pommette haute ?

Avant d’envisager un traitement, il faut comprendre ce que l’on entend par « pommette haute ».
Il ne s’agit pas seulement de leur position anatomique, mais de leur perception dans le visage.

Une pommette est dite « haute » lorsqu’elle :

  • suit la ligne naturelle du relief zygomatique, situé au-dessus du sillon nasogénien;
  • capte la lumière au niveau du haut des joues, dans le prolongement du regard ;
  • crée une transition douce entre la paupière inférieure, la joue et la tempe ;
  • donne un effet légèrement « lifté » au tiers moyen du visage.

Les pommettes hautes sont généralement associées à une structure osseuse développée, mais aussi à une bonne répartition de la graisse, à une peau ferme, et à une absence de relâchement.

Pourquoi certaines personnes ont-elles des pommettes peu visibles ou basses ?

L’absence de pommettes hautes n’est pas un défaut : il s’agit d’une variation morphologique naturelle.
Plusieurs facteurs peuvent expliquer un manque de relief ou une position basse des pommettes :

  • Une structure osseuse peu saillante au niveau de l’os zygomatique, qui limite naturellement la projection du tiers moyen du visage.
  • Une accumulation de graisse sous-cutanée dans la partie inférieure de la joue, qui alourdit visuellement la partie centrale du visage.
  • Un relâchement cutané progressif, lié au vieillissement, entraînant la descente du coussinet graisseux malaire.
  • Un morphotype facial de type rond, ovale ou triangulaire, dans lequel les pommettes ne sont pas naturellement marquées ou mises en valeur,
  • Des caractéristiques génétiques ou ethniques influençant la distribution des volumes, la structure osseuse et l’équilibre global des proportions du visage.

Dans d’autres cas, les pommettes étaient visibles dans la jeunesse mais se sont effacées avec l’âge, à cause d’une fonte des tissus profonds et d’un affaissement progressif.

Redessiner des pommettes hautes revient à restaurer un volume subtil et maîtrisé, pensé en fonction des proportions naturelles et de l’architecture propre à chaque visage.

Pommettes hautes : idéal esthétique

Les pommettes hautes incarnent depuis des siècles un idéal de beauté, souvent associé à la jeunesse, à l’élégance et à la distinction des traits. Mais au-delà de cette valeur esthétique largement médiatisée, les pommettes jouent un rôle fondamental dans la structure du visage, son éclat, ainsi que dans la perception émotionnelle qu’il dégage. Leur traitement en médecine esthétique requiert précision, discernement et maîtrise anatomique pour éviter les écueils classiques tels qu’un effet figé ou gonflé.

Les injections d’acide hyaluronique pour rehausser les pommettes

La méthode la plus précise, maîtrisée et réversible pour créer des pommettes hautes est le recours à des injections d’acide hyaluronique . Ce traitement, pratiqué en cabinet médical, permet de projeter le relief zygomatique de manière millimétrique, restaurer les volumes perdus dans le tiers moyen du visage, et créer un effet liftant discret, sans chirurgie ni anesthésie.

Le produit est injecté en profondeur, au contact de l’os, pour imiter le volume naturel de la pommette. Selon le visage, une à deux seringues peuvent suffire. Le résultat est visible immédiatement, mais s’améliore dans les 10 à 15 jours suivants.

L’injection des pommettes présente plusieurs avantages : il s’agit d’un geste rapide, sans éviction sociale, avec un résultat ajustable et réversible si nécessaire. Lorsque le produit est bien dosé et correctement positionné, le rendu reste naturel et parfaitement intégré au visage.

Le résultat dure généralement entre 10 et 12 mois, en fonction du métabolisme du patient et du type d’acide hyaluronique utilisé.

Cette technique convient parfaitement aux patients qui souhaitent lifter leur visage de façon subtile, sans altérer leurs expressions ni avoir recours à une procédure invasive.

Pourquoi certaines injections de pommettes donnent un effet figé ou gonflé ?

L’objectif d’un traitement esthétique des pommettes est de restaurer ou sublimer la forme originelle, sans modifier l’identité du visage. Pourtant, il arrive que certaines interventions aboutissent à un rendu artificiel, voire caricatural. Plusieurs causes peuvent expliquer ces résultats décevants.

  • Volume injecté excessif : l’injection d’une quantité trop importante d’acide hyaluronique peut créer un effet « bouffi ». Le visage perd alors en finesse, en mobilité, et peut paraître gonflé ou figé. Cela est particulièrement fréquent lorsque l’on tente de corriger trop de zones avec un seul produit.
  • Mauvais point d’ancrage : injecter trop bas, ou trop en avant, au lieu de repositionner le volume vers le haut et vers l’arrière (zone malaire postérieure), fausse la lecture du visage. Le résultat donne une pommette proéminente mais « lourde », qui ne participe pas à l’effet liftant recherché.
  • Produit inadapté : tous les acides hyaluroniques n’ont pas les mêmes propriétés rhéologiques. Utiliser un gel trop dense ou trop réticulé dans une zone mobile peut entraver l’expressivité du visage. La maîtrise du choix des produits est ici fondamentale.
  • Méconnaissance des reliefs dynamiques : le visage est en mouvement constant. Une injection qui fige ou alourdit, peut créer des distorsions lors des expressions faciales (sourire, mastication). D’où l’importance d’une analyse dynamique avant tout geste.

Les techniques naturelles sont-elles efficaces pour obtenir des pommettes hautes ?

Nombreux sont les contenus en ligne qui suggèrent qu’il est possible d’avoir des pommettes hautes « naturellement », à travers des exercices faciaux, du face yoga ou des massages. Si ces méthodes ne sont pas dénuées d’intérêt pour tonifier la peau et améliorer la circulation, elles ne permettent en revanche ni de modifier la structure osseuse, ni d’ajouter un véritable volume.

Le face yoga peut stimuler certains muscles du sourire ou de la mastication, améliorer le tonus cutané, affiner légèrement la zone des joues par drainage.

Mais il ne crée pas de volume, et son effet reste purement tensio-actif, très discret, et dépendant d’une pratique assidue.

Les massages, eux, peuvent dégonfler un bas de visage alourdi par la rétention d’eau, mais n’élèvent pas réellement la pommette.

Ainsi, les méthodes naturelles sont utiles en complément, mais ne peuvent se substituer à un acte médical si l’objectif est un changement morphologique significatif.

L’importance d’un diagnostic personnalisé

Obtenir des pommettes hautes n’est pas une procédure standardisée. Le résultat dépend étroitement de la morphologie de base du patient, des proportions entre le front, les pommettes et le menton, de la quantité de tissu adipeux présente dans la partie inférieure de la joue, ainsi que de la qualité de la peau — en termes d’épaisseur, de tonicité et d’élasticité.

Un diagnostic précis permet de déterminer s’il est pertinent de traiter uniquement les pommettes ou s’il est préférable de corriger plusieurs zones, comme les tempes, le sillon nasogénien ou encore l’ovale du visage. Cette analyse globale est essentielle pour garantir un résultat harmonieux, naturel et équilibré.

Elle permet d’éviter les écueils fréquents tels qu’un excès de volume localisé donnant un aspect figé ou gonflé, une rupture des proportions faciales ou une correction qui ne respecterait pas l’identité du visage du patient.

Et la chirurgie ? Les implants des pommettes

Dans certains cas très particuliers, notamment lorsque l’os zygomatique est totalement plat ou peu développé, et chez les patients qui refusent les traitements temporaires, il est possible d’envisager la pose chirurgicale d’implants malaires. Il s’agit d’une intervention réalisée sous anesthésie, consistant à positionner un implant — en silicone ou en Medpor — directement sur l’os zygomatique afin de recréer un relief structurel durable.

Cette solution est invasive, avec un temps de récupération post-opératoire, et permanente. Elle peut néanmoins convenir à certains cas extrêmes de creusement facial constitutionnel, lorsque les solutions non chirurgicales se révèlent insuffisantes.

Cela dit, ce recours est aujourd’hui rarement proposé en première intention. Dans la quasi-totalité des cas, les injections d’acide hyaluronique permettent d’obtenir un résultat naturel, modulable et parfaitement adapté à la morphologie du visage, sans intervention lourde.

Les pommettes hautes : mythe universel ou norme occidentale ?

La valorisation des pommettes hautes n’est pas récente. Dans de nombreuses civilisations, ce relief du visage a été perçu comme un marqueur de vitalité, de noblesse ou d’autorité. Dans la tradition chinoise, un visage bien « structuré » est porteur de chance et de longévité. En Afrique subsaharienne, les pommettes proéminentes sont souvent considérées comme un signe de santé et de fertilité. En Occident, elles s’imposent surtout à partir du XXe siècle avec l’essor du cinéma, de la mode et de la photographie, qui exaltent les visages anguleux et lumineux.

À l’ère numérique, les réseaux sociaux et les filtres accentuent encore davantage ce modèle. Des visages « sculptés », à la symétrie accentuée, sont devenus la norme implicite de beauté, notamment dans les milieux artistiques et médiatiques. Cette évolution a fait émerger une demande croissante pour la correction ou la mise en valeur des pommettes.

Toutefois, il est essentiel de rappeler qu’il n’existe pas de beauté universelle. Le rôle du médecin est d’accompagner chaque patient vers une mise en valeur personnalisée de ses traits, sans calquer un standard.

Photo docteur Valeria Romano à Genève

Article rédigé par le Dr Romano Valeria

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